La carrière de Sean Connery en images, de James Bond à Allan Quatermain


L’immense Sean Connery nous a quitté… L’occasion de balayer sa fabuleuse carrière en images, de ses premiers rôles aux derniers. In Memoriam…

"Train d'enfer" (1957), un des tous premiers films de Sean Connery

1. “Train d’enfer” (1957), un des tous premiers films de Sean Connery
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La Ligue des Gentlemen extraordinaires, dans lequel Sean Connery campe l’aventurier Alan Quatermain, fut considéré comme un échec artistique et commercial. Un échec lié en partie à une production particulièrement tendue. “Ce fut un cauchemar” dira plus tard Sean Connery. Et c’est malheureusement sur ce film que le comédien a fait le choix de mettre un terme à une grande carrière au cinéma, riche de près de 70 films dont plusieurs chef-d’oeuvres absolus. La diffusion de La Ligue des Gentlemen extraordinaires ce dimanche soir à la TV est finalement un bon prétexte pour rendre hommage en images et en quelques anecdotes à un grand acteur.

Petits boulots et débuts modestes

Après de brèves études et un passage dans la marine marchande, Sean Connery exerce plusieurs métiers, tour à tour chauffeur-livreur, maçon ou vernisseur de cercueil, avant de se tourner vers le théâtre. Débutant sur les planches en 1951, il fait ses premiers pas au cinéma en 1955 dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young. Depuis l’époque où il s’engagea dans la Royal Navy à 16 ans, il porte deux tatouages sur son bras droit : l’un disant “Scotland Forever” et l’autre “Mum & Dad”.

L’Ecosse dans le sang

Sean Connery est un (très) ardent défenseur de la cause écossaise. En 2014, il milita activement en faveur de l’indépendance de l’Ecosse dans le référendum qui fut organisé par le gouvernement britannique. Le comédien est en outre un gros donateur au Scottish National Party (SNP). Contributions qui furent un temps stoppées lorsque le Parti Travailliste au pouvoir en Grande-Bretagne décida que les personnes ne résidant pas en Grande-Bretagne n’étaient pas autorisées à faire des dons pour les partis politiques.

Un sportif accompli

Très athlétique, Sean Connery se présenta même en 1953 au concours de Mr Univers. Il termina à la 3e place !

James Bond portent de faux cheveux !

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Sur tous les James Bond qu’il a tourné, Sean Connery porte des cheveux postiches ! La raison ? Il commenca à perdre ses cheveux très tôt, à l’âge de 21 ans. En-dehors des films de la saga 007, il ne portait pas ses cheveux postiches.

Rude concurrence pour 007

Au début des années 60, dans la short-list des acteurs pressentis pour jouer James Bond figuraient, outre Sean Connery, Cary GrantDavid Niven et Rex Harrison. Ces trois derniers ayant refusé le rôle, deux nouveaux noms furent envisagés : Patrick McGoohan et Richard Johnson. Sean Connery obtiendra le rôle grâce à son coté bourru de fils d’ouvrier, qui charma le producteur Albert R. Broccoli. Par ailleurs, avant que Sean Connery ne soit le premier à décrocher le rôle de James Bond, Roger Moore s’était porté candidat pour jouer le célèbre agent secret. Mais le comédien britannique fut recalé. Ce ne sera que partie remise, puisqu’il gagnera le droit d’enfiler le fameux smoking en 1973, pour Vivre et laisser mourir.

Un contrat mirifique

Le contrat signé par Sean Connery pour Les Diamants sont éternels (1971) demeura un moment dans le Guinness des records en raison de l’extrême exigence de l’acteur. En effet, celui-ci s’était fait prier pour reprendre le rôle de 007, et avait accepté en raison d’un salaire faramineux, d’un pourcentage sur les bénéfices, et de l’engagement du producteur de financer ses trois prochains films, quels qu’ils soient !

Un personnage iconique, certes, mais qui n’a pas les faveurs de l’acteur

Pourtant, si l’acteur admet volontiers que James Bond a changé sa vie, il n’a pas pris grand plaisir à le jouer et a même déclaré “J’ai toujours détesté ce salopard de James Bond, j’aurais voulu le tuer !” Ceci étant posé, il a néanmoins déclaré que parmi toutes ses incarnations de l’agent 007, son film préféré était Bon baisers de Russie.

Il est passé à côté de rôles en or

Sean Connery est aussi notoirement connu pour avoir décliné de fameux rôles. Le plus célèbre exemple est celui de Gandalf dans la saga du Seigneur des anneaux, finalement joué par Ian McKellen. Motif du refus ? Il ne comprenait selon lui rien à l’histoire, et ne se voyait pas passer 18 mois de tournage en Nouvelle-Zélande. Sean Connery déclara aussi publiquement s’être vu proposer un rôle dans Matrix, vraisemblablement celui de Morpheus, que Laurence Fishburne jouera. Selon les dires de Connery, il refusa parce qu’il ne comprenait pas l’histoire. Certains estiment que le rôle proposé à Connery était plutôt celui de l’Architecte dans Matrix Reloaded et Matrix Revolutions, joué par Helmut Bakaitis. Pour son Jurassic ParkSpielberg proposa à Sean Connery le rôle du Dr John Hammond, mais l’acteur exigea un cachet trop élevé…Le rôle échoua finalement entre les mains de Sir Richard Attenborough. Autre exemple ? Il se vit offrir le rôle d’Albus Dumbledore dans la saga Harry Potter, mais il le déclina. Richard Harris récupéra le rôle, et après son décès, ce fut le tour de Michael Gambon. On terminera en ajoutant que Connery déclina le rôle du psychiatre Robert Elliot dans le film culte Pulsions de Brian de Palma. Cela dit, il est joué à merveille par Michael Caine.

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Gros cachet pour mini apparition

Dans Robin des bois, prince des voleurs, Sean Connery apparaît moins d’une poignée de minutes à la toute fin du film, sous les traits du roi Richard coeur de lion, enfin de retour des Croisades. A peine deux jours de tournage pour sa séquence caméo, pour laquelle il n’est d’ailleurs même pas crédité. Ce qui ne l’a pas empêché d’être payé 250.000 $. Toutefois, il fit don de son cachet à une oeuvre de charité.

Pour le plaisir, ci-dessous, redécouvrez son caméo dans le film…

 

Il a tourné un chef-d’oeuvre invisible en France pendant 35 ans

Après 35 ans d’attente, les spectateurs français ont pu découvrir The Offence en 2007. Le film avait été privé de sortie nationale en 1973 pour ne pas casser l’image de Sean Connery, alors connu comme l’impeccable James Bond, ici distribué à contre-emploi dans le rôle d’un flic névrosé, écoeuré par tous les meurtres sordides et autres enquêtes menées au cours de sa vie d’inspecteur de police. Cette douleur intérieure qu’il a gardé en lui durant toutes ces années surgit au grand jour lorsqu’il met la main sur un homme dont il est persuadé qu’il est l’auteur d’une série d’agressions sur des petites filles… D’une noirceur absolue, puissamment mis en scène par Sidney Lumet, The Offence est le diamant noir et brut de la filmographie du comédien. “On est saisi par le courage de l’acteur qui non seulement met en pièce l’image qui a fait de lui une star planétaire, mais encore construit un personnage fascinant de violence, de cruauté et d’ambivalence morale” écrivait Thomas Sotinel, le Critique de cinéma du journal Le Monde, à l’occasion de la sortie du film.

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Ci-dessous, la bande-annonce du film…

Sean Connery anobli

Le 5 juillet 2000, l’acteur a été anobli par la reine Elizabeth II au terme d’une cérémonie qui s’est tenue au palais d’Edimbourg, conférant à l’acteur le droit de se faire appeler “Sir” Sean Connery. Pour l’anecdote aussi, il a été fait citoyen d’honneur de la ville d’Edimbourg en 1991.

Rôle préféré

Dans une filmographie riche de près de 70 films / rôles, celui que l’acteur préfère est effectivement un des plus beaux rôles de sa carrière. Celui de L’homme qui voulut être roi; le chef-d’oeuvre de John Huston sorti en 1975, dans lequel il campe un sergent de l’armée impériale britannique au XIXe siècle devenant par un heureux hasard un dieu-roi.

Ci-dessous, la bande-annonce du film…

Il a inspiré la création d’un super-vilain chez DC Comics

Le look totalement improbable, moustache comprise, que Sean Connery arbore dans le nanard culte Zardoz signé John Boorman, fut la source d’inspiration directe pour le duo d’artistes Cary Bates et Curt Swan, à l’origine de la création en novembre 1974 chez DC Comics d’un super-vilain opposé à Superman du nom de Vartox.

Ci-dessous, pour le souvenir, la bande-annonce de Zardoz…

 



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