L214 dénonce des «violences» dans un élevage de poules, le groupe réfute


L’association de défense des animaux a porté plainte pour «mauvais traitements et pour actes de cruauté» contre la société, qui affirme que les images «ne proviennent pas» de ses élevages.

L’association L214 a dénoncé, avec une vidéo diffusée mercredi soir, les «violences extrêmes» exercées dans un élevage en cage de poules pondeuses à Pamproux (Deux-Sèvres), accusations réfutées par le groupe Pampr’oeuf selon qui les images «ne proviennent pas» de ses élevages. L’association de défense des animaux, qui a porté plainte pour «mauvais traitements et pour actes de cruauté» contre la société, affirme que dans cet élevage, «près de 200.000 poules vivent les unes sur les autres dans des cages exiguës, sans jamais voir la lumière du jour».

Certaines «n’ont plus aucune plume sur le corps», d’autres sont mortes et laissées «au milieu de leurs congénères, parfois jusqu’à un niveau de décomposition avancée». Les images montrent également les «sévices» que les volailles subissent lors de leur chargement pour l’abattoir : employés filmés en train de «shooter dans des poules comme s’il s’agissait de ballons de foot» et animaux tassés «comme des marchandises» dans des caisses.

L214 relève également dans son communiqué de «multiples» infractions à la réglementation sur les installations, les conditions de chargement ou la protection des employés. Selon L214, ces images ont été prises en août et septembre dernier, après une alerte d’un employé.

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Un milliard d’œufs par an

Dans un communiqué, la société a affirmé que les images «ne proviennent pas de nos élevages» et montrent des «comportements que Pampr’oeuf considère comme inacceptables». La société dont les élevages sont «très régulièrement inspectés», assure que «les comportements dénoncés ne correspondent absolument pas aux pratiques de (ses) collaborateurs» et que ses «équipes utilisent des méthodes respectueuses du bien-être animal». Elle demande que les images soient remises à la justice «afin que soient identifiés les auteurs de ces agissements».

Le groupe qui fait travailler 180 salariés en France dont 120 sur le site de Pamproux, produit 1 milliard d’œufs calibrés par an, selon son site internet. De son côté, la préfecture des Deux-Sèvres, rappelant que l’entreprise «réfute de telles images», indique dans un communiqué que «les services de l’État se sont mobilisés et déplacés pour procéder aux contrôles adéquats». Les images «choquantes témoignant d’actes de cruauté vis-à-vis des animaux appellent en effet une réaction», ajoute la préfecture selon qui l’enquête se poursuit pour «donner lieu, le cas échéant, à une transmission à la justice».



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