Indiana Jones et la Dernière Croisade sur M6 : pourquoi Sean Connery a-t-il failli ne pas jouer dans ce film ? – Actus Ciné


Diffusé ce soir à 21h05, “Indiana Jones et la Dernière Croisade” réunit à l’écran Harrison Ford et Sean Connery. C’est Steven Spielberg, contre l’avis de George Lucas, qui a imposé l’acteur écossais au générique de son film.

Sorti en 1989, le troisième volet de la saga Indiana Jones, La dernière croisade, suit le célèbre archéologue sur les traces du Graal, accompagné de son père, Henry Jones Senior, campé par Sean Connery, qui doit à Steven Spielberg sa participation au film.

Spielberg vs Lucas

S’il garde en tête Gregory Peck en solution de secours, le premier choix de Steven Spielberg pour incarner le père d’Indiana Jones est Sean Connery. L’ancien James Bond (« le meilleur de tous »* selon lui) est le seul à ses yeux à pouvoir incarner Henry Jones Senior car il a le charisme nécessaire pour ne pas se faire voler la vedette par Harrison Ford : « J’étais terrifié à l’idée qu’Harrison, dont la présence à l’écran est très forte, allait envoyer aux oubliettes quiconque jouerait son père ! »* Qui plus est, Indiana Jones étant né en partie de l’envie de Spielberg de diriger un James Bond, recruter Connery bouclerait la boucle.

Mais George Lucas, scénariste et producteur du film, ne l’entend pas de cette oreille. L’ombre de l’agent secret britannique colle encore trop à l’image de Connery : il ne veut ni d’un duel entre Indy et 007 à l’écran, ni d’une guerre d’ego en coulisses. Mais il n’en est rien : Ford soutient Spielberg dans le choix de Sean Connery, enthousiasmé à l’idée de lui donner la réplique.

Paramount Pictures

Un script et un personnage modifiés

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De son côté, l’acteur écossais tourne alors le thriller Presidio: Base militaire, San Francisco avec Mark Harmon. S’il est emballé par la proposition, il n’est que de douze ans l’aîné de Ford et se voit mal incarner son père à l’écran. Il est également déçu de n’apparaître qu’à partir du deuxième acte. Mais il finit par accepter le rôle et apporte des modifications au script en ajoutant une dimension plus légère à son personnage, décrit à l’origine comme une sorte de mentor austère, façon Obi-Wan Kenobi. « Tout ce que fait Indy dans l’intrigue, je l’ai déjà fait en mieux. Quand il explique avoir couché avec Elsa, il faut montrer que je l’ai fait avant lui »*.

Une fois sur le plateau, George Lucas voit ses craintes dissipées : la complicité est immédiate entre Sean Connery et Harrison Ford. Le long-métrage est un tel succès au box-office (474 millions de dollars de recettes pour un budget de moins de 50 millions de dollars) qu’un quatrième volet est envisagé. Le controversé Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal verra finalement le jour presque vingt ans plus tard. 

* Extraits de Harrison Ford, l’acteur qui ne voulait pas être une star d’Alexis Orsini.



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