Immersion haute couture chez Dior dans son nouveau lieu d’exposition parisien


Tout de blanc immaculé, un escalier en colimaçon plonge dans un arc-en-ciel d’objets. Sac Lady, tailleur Bar, jupe-tulle, sac Bobby… Autant d’icônes de Dior imprimées et miniaturisées en 3D (452 robes et 1 422 accessoires !) qui forment un patchwork multicolore – nommé « Diorama » –, résumant en un mur vertigineux l’univers de la maison. Avant-goût d’une scénographie qui s’annonce spectaculaire. Ce nouvel espace d’exposition a été inauguré le 9 mars, au 30 rue Montaigne, adresse historique où Christian Dior décida d’établir son atelier dans les combles, en 1946. L’empire créé depuis s’y déploie, entre boutique, café et restaurant, sur presque 10 000 mètres carrés tout juste rénovés, dont 1 800 désormais alloués à ce lieu d’exposition permanente, entre musée et showroom.

Salle « Les jardins enchantés »

Salle « Les jardins enchantés »

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© Photographie Kristen Pelou

En haut des escaliers, le parcours débute par une première salle dédiée à Christian Dior (décédé en 1956), couturier paradoxalement éclipsé par le succès de sa marque, qui se dévoile à travers archives et documents, de son fameux New Look à sa couverture du Time le 4 mars 1957, ciseaux à la main. Suivent des salles plus immersives, révélant l’une après l’autre les thématiques emblématiques de la maison à travers de minutieuses mises en scène : le bureau de Monsieur Dior (reconstitué au stylo près), les salles de défilés et leurs fameuses chaises médaillons… Jusqu’à la rencontre de quelques véritables couturières Dior, descendues de leur atelier (situé l’étage juste au-dessus !) pour partager leurs précieux savoir-faire.

Un jardin enchanté, une salle de bal…

Salle « Les affinités artistiques »

Salle « Les affinités artistiques »

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© Photographie Kristen Pelou

Pensée par Nathalie Crinière, la scénographie recrée tout un univers, instagrammable à souhait. Un jardin enchanté peuplé de robes vintage côtoie les célèbres fleurs en papier découpées par l’artiste espagnol Inti Velez Botero (qui n’en est pas à son coup d’essai avec Dior). Les créations exposées sont signées Christian Dior mais aussi Yves Saint Laurent (qui prend sa suite jusqu’en 1960), Marc Bohan (à la tête de la maison pendant plus de trente ans), Maria Grazia Chiuri (directrice artistique depuis 2017)… Cerise sur le gâteau : s’est glissée au milieu du défilé une œuvre de Giacometti, acquise par Christian Dior alors qu’il était galeriste.

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La salle dite « Le bal Dior » constitue l’apothéose de la visite : accessible après avoir traversé un petit couloir plongé dans l’obscurité, se révèle une pièce tout en hauteur. Disposées sur des gradins, des robes semblent flotter dans les cieux à la faveur de constellations et d’une mer de nuages projetées sur les murs. Par chance, quelques sièges nous autorisent à rester, le temps d’une dernière danse…



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