huit personnes mises en examen pour avoir exploité une centaine de Bulgares


Pendant quatre ans environ, des vignerons français ont exploité au noir des travailleurs bulgares lors des vendanges. Le préjudice de la fraude sociale est estimé à plusieurs millions d’euros.

Ils travaillaient au noir depuis 2017 pour des vignerons en Champagne. Le 15 septembre denier, une opération de grande ampleur a été conduite par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille dans l’Aine, l’Aube et dans la Marne, dans le cadre d’une procédure ouverte pour «travail illégal» et «blanchiment commis en bande organisée».

Au total, sur les dix personnes placées en garde à vue, huit ont été mises en examen. Trois ont été placées en détention provisoire et les cinq autres ont été placées sous contrôle judiciaire. En cause : des sociétés bulgares qui, depuis 2017, mettaient à disposition des vignerons français de la main-d’œuvre bulgare sous-payée.

Chaque année, environ entre 350 et 500 personnes étaient mobilisées par ces sociétés à un coût tout particulièrement attractif. «Les économies dégagées par les organisateurs de la fraude en Bulgarie et en France leur permettaient d’être particulièrement concurrentiels et de dégager des bénéfices importants pour leur compte», a expliqué dans un communiqué la procureure de la République de Lille Carole Etienne, ajoutant que «la fraude sociale est d’ores et déjà estimée à plusieurs millions d’euros». Des vendangeurs bulgares ont été entendus et plusieurs perquisitions ont été réalisées, permettant «de réunir des éléments de preuve mais aussi d’opérer des saisies patrimoniales».

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