Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, est mort


L’ancien ministre de Pompidou, engagé dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé à l’âge de 101 ans.

Hubert Germain, qui était le dernier compagnon de la Libération encore en vie, est mort à l’âge de 101 ans, a annoncé mardi 12 octobre la ministre des Armées Florence Parly. «Je voudrais d’abord vous informer du décès d’Hubert Germain, notre dernier compagnon vivant de la Libération (…) C’est un moment important de notre histoire», a affirmé Florence Parly lors d’une audition devant la commission de la Défense du Sénat.

Père des Forces françaises libres (FFL), Charles de Gaulle avait créé l’Ordre de la Libération en novembre 1940 pour «récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de libération de la France et son empire». L’Ordre est forclos depuis 1946. Les derniers compagnons, distingués pour leur engagement de la première heure au sein de la France libre, ont disparu les uns après les autres au cours de la décennie passée.

Cérémonie d’inhumation le 11 novembre

Seules 1038 personnes, dont six femmes, ont reçu le titre de compagnon de la Libération. En tant que dernier de ses représentants, Hubert Germain doit être inhumé au Mont-Valérien, principal lieu d’exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale.

Le président Emmanuel Macron présidera la cérémonie d’inhumation le 11 novembre à l’Arc de Triomphe et au Mont Valérien, a annoncé l’Élysée. Auparavant, le chef de l’État lui rendra hommage lors d’une cérémonie qui se déroulera dans les prochains jours aux Invalides. Hubert Germain était une «figure de proue de la France libre» ayant «incarné un siècle de liberté», a déclaré Emmanuel Macron.

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Ancien député gaulliste et ministre de Georges Pompidou, ce résistant avait fêté le 6 août son 101e anniversaire. Fils d’un général des troupes coloniales, Hubert Germain passait le concours d’entrée de l’école navale à Bordeaux au moment de la débâcle du printemps 1940. Il embarque à Saint-Jean-de-Luz, à bord d’un navire transportant des soldats polonais à destination de l’Angleterre et arrive à Londres le 24 juin 1940. Il intègre la Légion étrangère et combat en Syrie, en Libye où il est engagé dans les combats de Bir Hakeim, en Égypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Il est blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 44 en Italie.



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