forte mobilisation attendue ce samedi dans la rue


Deux ans après le «Grenelle» contre les violences conjugales, les défenseurs des droits des femmes espèrent mobiliser en masse à Paris et dans de nombreuses villes.

«Les violences ne sont pas une fatalité» : les défenseurs des droits des femmes espèrent mobiliser en masse ce samedi, dans les rues de Paris et de nombreuses autres villes de France, pour dire «stop» aux violences sexistes et sexuelles, et «exiger des politiques publiques à la hauteur» contre ce fléau. «L’impunité doit cesser. L’éducation à l’égalité doit devenir une priorité», martèle l’appel à manifester, porté par le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d’associations, syndicats et partis politiques, deux ans après le «Grenelle» contre les violences conjugales.

Le droit des femmes à «vivre à l’abri des violences» est «bafoué chaque jour dans une indifférence qui nous sidère», affirment encore les initiateurs de ces défilés, organisés en amont de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre. Les moyens déployés contre les violences faites aux femmes et les «féminicides» sont «dérisoires», malgré les progrès enregistrés depuis le «Grenelle», fin 2019, déplore à son tour Marylie Breuil, du collectif féministe #NousToutes.

À Paris, où la manifestation avait attiré il y a deux ans 100.000 personnes d’après les manifestants (35.000 selon la police), le cortège pourrait de nouveau mobiliser des dizaines de milliers de manifestants, selon les organisateurs. Le départ est prévu à 14h place de la République, direction Nation. Avec ces manifestations, les militants espèrent «crier leur colère», mais également interpeller les candidats à l’élection présidentielle et «dénoncer le décalage» entre les «discours (des pouvoirs publics) et la réalité», a affirmé à l’AFP Marylie Breuil.

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En France, quelque 220.000 femmes sont victimes de violences et 94.000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. Et depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif «Féminicides par compagnon ou ex». Pour l’ensemble de l’année 2020, le chiffre avait atteint 102 meurtres de femmes, et 146 en 2019, selon le ministère de l’Intérieur.

Yannick Jadot et Anne Hidalgo attendus dans le cortège

La marche parisienne de samedi doit être ouverte par des jeunes, lycéens et étudiants, et comprendra un cortège de familles de victimes de meurtre. Plusieurs personnalités sont annoncées, dont les candidats à la présidentielle Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Philippe Poutou, ou les comédiennes Sandrine Bonnaire – elle-même ancienne victime de violences conjugales – et Muriel Robin, qui a incarné sur TF1 Jacqueline Sauvage, condamnée pour avoir tué son mari violent.

Pour la première fois, un «cortège chrétien», porté par des «organisations chrétiennes féministes et LGBTQIA», a annoncé qu’il prendrait part au cortège parisien, «autour des victimes de violences sexistes et sexuelles dans nos Églises». «Les institutions chrétiennes sont nombreuses à mener de violents combats pour imposer des stéréotypes discriminants» et une «hiérarchisation des sexualités», pointe ce collectif.

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