environ «un tiers» des branches désormais en conformité


«Il faut saluer les branches qui ont conclu des accords dans des délais qui sont contraints», a déclaré ce vendredi Élisabeth Borne.

Parmi la quarantaine de branches qui avaient des minima inférieurs au Smic au 1er janvier 2021, «environ un tiers» sont désormais en conformité, a fait savoir vendredi la ministre du Travail Elisabeth Borne, assurant que les autres seraient suivies «de près».

Sur la quarantaine de branches qui avaient des minima en dessous du Smic avant la revalorisation automatique du 1er octobre et appelées par le gouvernement à négocier, «environ un tiers» ont des minima conventionnels «au moins égaux au Smic», a indiqué Élisabeth Borne, à l’issue d’une réunion avec les représentants de ces branches.

«Il faut saluer les branches qui ont conclu des accords dans des délais qui sont contraints», a-t-elle ajouté, citant notamment l’esthétique ou l’intérim ainsi que l’accord ouvert à la signature jeudi dans les hôtels-cafés-restaurants, avec des hausses mises sur la table qui «ne sont pas négligeables». La ministre a ajouté qu’«une grosse moitié» des branches étaient encore en train de négocier, indiquant que leurs discussions continueraient à être suivies «de près».

Un «suivi rapproché» dans certaines branches

Elle a aussi cité «trois branches dans lesquels le dialogue social apparaît clairement défaillant»: la coiffure (106.000 salariés), les grands magasins (36.900) et le bois négoce (7200), invitant les partenaires sociaux à «faire preuve de responsabilité» et prévoyant un «suivi rapproché». L’enjeu, a-t-elle souligné, «c’est l’attractivité des métiers dans un contexte par ailleurs marqué par des tensions de recrutement importantes».

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Les hausses successives du Smic ont pour effet de «tasser» les grilles salariales. Si le minimum conventionnel est inférieur au Smic, l’employeur doit combler l’écart. Mais lorsque les minima de branches sont rattrapés par le Smic, cela génère souvent une concentration accrue de salariés dont le salaire devient ancré sur le Smic. Autrement dit, même avec l’ancienneté, le salarié reste au salaire minimum.

Avec la revalorisation automatique du Smic intervenue au 1er octobre, 89 branches se sont ajoutées aux branches non conformes. Et avec la nouvelle hausse automatique prévue au 1er janvier (+0,9%), 22 nouvelles branches vont s’ajouter à celles ayant un coefficient inférieur au Smic, a précisé le ministère du Travail. In fine, à ce jour, 63 branches, soit 36,8% des 171 branches suivies (4,7 millions de salariés) disposent d’une grille intégralement conforme.

À l’inverse, 108 branches, soit 63,2% (près de 6,6 millions de salariés) ont une grille comportant au moins un coefficient inférieur au Smic, selon le bilan du ministère.



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