En élevage allaitant – Pour améliorer son revenu en 2022, il fallait des cultures…


Les éleveurs allaitants avec des cultures sont ceux qui ont réalisé les meilleurs résultats courants en 2022, même si de grande disparités existent au sein de cette catégorie. Les différences de rendements, ainsi que la valorisation des céréales sur les marchés ont davantage impacté le revenu des éleveurs que la hausse du prix de la viande.

En 2021 comme en 2022, l’atelier grande culture a porté les résultats courants par UMO des exploitations en bovin viande. A tel point que « pour observer une hausse significative de ses revenus en 2022, il fallait des cultures ! » explique Caroline Monniot, économiste pour l’Institut de l’élevage à l’occasion du Grand Angle Viande. 

Le résultat courant moyen des naisseurs-engraisseurs avec un atelier grande culture a fortement progressé en 2022. (© Idele)

Une grande hétérogénéité selon les typologies

« Les éleveurs de bovins viande disposant d’un atelier grande culture sont ceux qui voient le plus significativement augmenter leur revenu », résume l’experte. En effet, les disparités sont grandes selon les types d’ateliers, et les éleveurs en polyculture élevage ont vu leurs revenus portés par la hausse des prix céréales et produits des ateliers grande culture. Les naisseurs en atelier grande culture issus du réseau Inosys (collectif d’éleveurs servant de référence à l’Institut de l’élevage) présentent un résultat courant (RC) moyen par UMO de 55 600 € d’après les estimations de l’Idele. Les naisseurs engraisseurs affichent même un RC par UMO moyen de 72 400 €. Les ateliers spécialisés viande présentent quant à eux un résultat courant moyen compris entre 12 400 et 28 200 € selon les typologies d’atelier.

Les estimations résultats courants des exploitations en polyculture élevage sont beaucoup plus élevés que celles des ateliers spécialisés pour 2022. (©Idele)

En 2022, les prix de la viande ont atteint un niveau jamais vu pour de nombreuses catégories d’animaux. D’après les estimations retenues par l’Institut de l’élevage, le prix des génisses viandes (+ 350 kg U/R) a augmenté de 16,1 % en 2022 par rapport à 2021. Le prix des JB (12-24 mois hors Blond et Parthenais) a pris 22,7 %, les vaches de réforme R + 22,4 %, et les broutards de 6 à 30 % selon les catégories d’animaux. Le cours de la viande a été rattrapé sans mal par les hausses de prix des intrants, avec les engrais (+ 72,3 %) au premier poste, le carburant (+ 54 %) et l’aliment acheté (+ 24 %).

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