Emmanuel Macron face au piège de la mémoire


Le président a reconnu samedi les «crimes inexcusables» commis selon lui par la République contre les manifestants algériens, le 17 octobre 1961 à Paris.

Une «intuition». C’est ainsi que l’entourage d’Emmanuel Macron explique le choix, par le président, d’anticiper les commémorations – avec vingt-quatre heures d’avance – du soixantième anniversaire des événements du 17 octobre 1961. Ce jour-là, alors que la guerre d’Algérie n’est pas terminée et que la tension est extrêmement forte dans le pays, plusieurs dizaines de milliers d’Algériens de la région parisienne entament une marche vers Paris pour protester contre l’instauration d’un couvre-feu. Malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités, différents cortèges s’élancent. Le préfet Maurice Papon laisse alors à la police toute la latitude pour les arrêter. Cela se terminera par un nombre de morts encore aujourd’hui incertain. Des corps sont jetés dans la Seine depuis les ponts que les manifestants traversent pour rejoindre la capitale. Dont celui de Bezons (Val-d’Oise), emprunté depuis le bidonville de Nanterre.

C’est là qu’Emmanuel Macron s’est rendu, samedi, pour un hommage

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