Devils sur OCS : que vaut la série sur le monde de la finance avec Patrick Dempsey ? – News Séries à la TV


A partir du 18 avril, la chaîne diffuse en US+24 une nouvelle coproduction OCS Originals : un thriller financier ambitieux mené par un casting européen. En explorant les luttes intestines des grands marchés mondiaux, la série réussit-elle son coup ?

Sky Italia

De quoi ça parle ?

Massimo Ruggiero est un brillant trader de la NYL, une banque d’investissement américaine basée à Londres. Alors qu’il est en pole position pour devenir Vice CEO, Massimo voit le poste lui échapper au profit d’un autre. Se sentant délaissé par Dominic Morgan, son mentor, Massimo entreprend de le faire tomber avec l’aide de son équipe. Il se retrouve alors pris au milieu d’une guerre financière mettant en péril l’économie européenne.

10 épisodes de 52 minutes – à partir du 18 avril à 20h40 sur OCS Max

A quoi ça ressemble ?

C’est avec qui ?

Au casting de cette série créée par deux solides showrunners européens, le britannique Nick Hurran (Altered Carbon) et l’italien Jan Michelini (Les Médicis), on retrouve Patrick Dempsey, ex-docteur Mamour de Grey’s Anatomy qui jouait déjà un personnage retors dans La Vérité sur l’affaire Harry Quebert en 2018. Dans Devils, il trouve un rôle de manipulateur de l’ombre qui lui va à ravir, tant son air doucereux enrobe à la perfection toute la noirceur latente du PDG américain. Dans le rôle principal de la série, l’acteur italien Alessandro Borghi (Suburra) fait le job dans ce rôle de jeune trader carriériste, aux côtés de Laia Costa (révélation espagnole du film Victoria en 2016), une journaliste indépendante aux faux airs de Lisbeth Salander qui semble s’intéresser d’un peu trop près à ses activirés. Malachi Kirby, vu dans Black Mirror, brille en jeune outsider, analyste comportemental de génie recruté par Massimo pour surveiller ses ennemis. Enfin, Lars Mikkelsen, remarqué dans Borgen et récemment vu dans The Witcher, tient un second rôle de lanceur d’alerte énigmatique.

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Ça vaut le coup d’oeil ?

Production italienne développée sous le label OCS Signature, coproduite par les chaînes Sky Italia, LUX et OCS pour la France, Devils marque la volonté de renouveau induite par les chaînes européennes, ayant bien compris que face aux superproductions américaines seule l’union faisait la force. OCS Originals a ainsi lancé en 2019 sa première initiative européenne avec Le Nom de la rose, série historique adaptée du roman de Victor Hugo avec John Turturro.

Tirée du best-seller du romancier Guido Maria Brera, Devils est une mini-série contemporaine en dix épisodes se déroulant au coeur de la City londonienne, dans l’enceinte d’une puissante banque américaine nommée NYL. L’intrigue, située en 2008, en plein milieu de la crise économique en Grèce et au moment où Dominique Strauss-Kahn était encore directeur général du Fonds Monétaire International, embrasse le sous-genre du thriller financier illustré par des films comme Wall Street (1987) ou le plus récent Le Loup de Wall Street de Scorcese (2013).

Hélas, Devils ne révolutionne pas son thème : les escrocs modernes y sont montrés sous de jeunes visages, reflet d’une Europe cosmopolite moulée dans un mode de fonctionnement à l’américaine dès que l’on pénètre dans le royaume de la finance et des traders aux dents longues qui se livrent à tous les excès. Or la série, de bonne facture – en grande partie grâce à son casting convainquant – reflète le même constat. Malgré une production 100% européenne, elle n’évite pas les écueils du sensationnalisme à l’américaine, entre sa musique qui surligne à outrance les effets dramatiques, le héros narrateur avec une voix off qui ouvre et conclut chaque épisode, ses dialogues d’exposition peu subtils ou encore ses cliffhangers surdosés. Sers personnages féminins y sont également sous-employés, réduits à des rôles secondaires peu modernes, servant d’objets sexuels et de faire-valoir aux banquiers (l’ex-femme de Massimo, disparue dans de mystérieuses circonstances et créée pour susciter de l’empathie envers le héros, n’échappe pas aux stéréotypes).

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On retiendra cependant la bonne tenue de route de ce projet européen (plus convaincante que la récente Mirage sur France 2), et une envie d’y revenir malgré tout afin de déceler tous les rebondissements de l’intrigue, le format mini-série aidant. En résumé, un bon divertissement pour les amateurs du genre, qui manque cependant d’une touche supplémentaire de modernité.

 



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