Deux-Sèvres – Incidents à la manifestation d’opposants aux « méga-bassines » d’irrigation


Entre 1 500 et 2 000 opposants aux « méga-bassines » ont manifesté samedi contre un projet de réserves d’eau destinées à l’irrigation à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), une mobilisation qui a débuté dans le calme avant de connaître quelques incidents, selon un correspondant de l’AFP.

Les manifestants emmenés par le collectif Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre, entendaient dénoncer « l’accaparement et la privatisation de l’eau » au profit d’une minorité d’agriculteurs.

Ils réclament « l’arrêt immédiat » du chantier à Mauzé-sur-le-Mignon où est creusée la première des seize « bassines » prévues sur le bassin de la Sèvre niortaise, en majorité dans les Deux-Sèvres. « En ce jour de COP 26, nous démontrons que notre combat est juste », a déclaré Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci.

D’abord calme et festive, la manifestation a toutefois été émaillée par des heurts, la préfecture condamnant des « actes violents » de manifestants « sur les forces de l’ordre, afin de contourner » les barrages mis en place, occasionnant « 3 blessés chez les gendarmes », selon un communiqué.

Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser des manifestants qui avaient envahi une voie ferrée et jetaient des pierres, selon un correspondant de l’AFP.

La préfecture a par ailleurs déploré la dégradation d’une réserve d’eau en service à Cramchaban, dans le département voisin de Charente-Maritime. La pompe a été déconnectée et les bâches recouvrant la cuvette retirées, laissant l’eau partir.

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Ces réserves qui prennent la forme de cratères recouverts d’une membrane plastifiée doivent être alimentées par les cours d’eau et nappes phréatiques en hiver, et servir l’été à des agriculteurs irrigants quand la ressource manque. Mais dans cette zone du marais poitevin, ces projets attisent les tensions entre leurs partisans et détracteurs depuis des années.

En réponse aux « anti-bassines », 400 agriculteurs s’étaient d’ailleurs rassemblés simultanément sur le chantier à l’appel de la FNSEA, des Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale pour « défendre les projets agricoles de bon sens ». « Le projet doit aboutir (…) Tout s’est fait dans la légalité (…), la concertation », a soutenu le président de la FNSEA 79, Denis Mousseau.

Les tracteurs des « pro » et « antis » avaient convergé dès le matin vers la petite commune de 2 800 habitants quadrillée par un important dispositif de sécurité. Une mobilisation d’opposants à Mauzé, en marge du congrès de la FNSEA le 22 septembre, avait déjà connu quelques moments de tension.





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