des ONG demandent la libération de cinq activistes, dont un Français arrêtés à Niamey


Onze ONG internationales ont demandé la libération de cinq acteurs de la société civile, dont un Français, arrêtés à Niamey en marge de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, ont-elles indiqué samedi.

Vendredi, journée internationale des droits humains, quatre militants de Tournons La Page (TLP) Niger et Mathieu Pourchier, un salarié d’Agir Ensemble pour les droits humains, «ont été arrêtés et ont passé la nuit en garde à vue à Niamey», expliquent ces organisations dans un communiqué. Les quatre militants nigériens arrêtés sont Armadan Moussa, Biliyaminou Idi, Moubarak Habou et Hima Hamani.

Pour la célébration de la journée internationale des droits humains, TLP-Niger avait organisé une caravane citoyenne de la démocratie visant «à sensibiliser les populations de Niamey sur le respect des droits fondamentaux et les bienfaits d’un système démocratique», affirment ces ONG dont Agir ensemble pour les droits humains, Tournons La Page, Avocats sans frontières et la Fédération internationale des droits Humains (FIDH).

Après le départ de la caravane du siège de TLP-Niger à Niamey, la police a interpellé quinze militants dont «quatre ont été interrogés et placés en garde à vue au commissariat central de Niamey» où «ils passeront la nuit pour attroupement non autorisé», relèvent-elles.

«Les autres personnes dont des conducteurs de taxi et des journalistes ont été remises en liberté, mais les quatre membres de TLP et Mathieu Pourchier sont toujours gardés dans les locaux de la police», a dit en début de soirée à l’AFP Maikoul Zodi, coordinateur national du mouvement Tournons La Page.

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Mathieu Pourchier, également chargé de plaidoyer et de protection pour le secrétariat international de TLP, à Niamey «ne faisait pas partie des caravaniers» et a été «arrêté en ville par quatre policiers en civil alors qu’il circulait à moto», a noté ces ONG.

Les signataires du communiqué appellent les autorités du Niger à notamment libérer immédiatement les personnes arrêtées et «mettre un terme à toute pratique de harcèlement contre les membres de la société civile».

La justice nigérienne a interdit une manifestation prévue dimanche par TLP à Niamey pour protester et demander le départ des bases militaires occidentales, notamment française, présentes au Niger dans le cadre de la lutte anti-jihadiste.



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