Des jeux de société où l’art fait bonne pioche

1. Des dames de cœur qui ont du style

Bataille, Whist, Menteur ? Au coin du feu, dégainez vos plus beaux jeux de cartes et lancez-vous dans une partie ! Vous pouvez miser sur la couleur avec des cartes à jouer qui piochent dans la palette vibrante de Jean-Charles de Castelbajac : le créateur invité à la Galerie des enfants au centre Pompidou jusqu’en mai a aussi investi la boutique du musée de beaux objets. Si vous préférez, embarquez pour l’Afrique avec Mama Benz, 54 œuvres originales en tissu wax à jouer de Floriane de Lassée. La photographe y met en valeur des business women africaines, ô combien inspirantes. Fan de bridge ? Adoptez Piatnik, valeur sûre qui fabrique ses jeux de cartes à Vienne en Autriche et fête cette année ses 197 ans. Leurs coffrets s’ornent de chefs-d’œuvre : de Van Gogh à Mucha, en passant par les escaliers d’Escher ou les jardins de Monet, c’est la « baraka » assurée !

2. Dessinez, devinez !

Il va falloir user de vos talents de dessinateur… ou être malins ! Vous vous souvenez du traditionnel « dessiné, c’est gagné » ? Doté d’ardoises à paravent et de feutres effaçables, le jeu de société What’s missing ? propose l’inverse : faire deviner l’image que vous aurez piochée dans un tas de cartes sauf que – détail de taille – vous pouvez tout représenter, sauf ladite image ! Montrez le contexte (mais sans rien écrire), faites preuve d’imagination… On rigole bien quand ça se corse pour faire deviner « garçon de café » !

3. Ribambelle de puzzles pour tous

Inventé au XVIII^e siècle par un cartographe anglais, le puzzle est le support par excellence pour mettre en valeur des œuvres d’art. Cette année, sous le sapin, les experts en casse-tête seront gâtés avec la collection de puzzles « street art » des éditions Alternatives : 1000 pièces pour reconstituer Quel temps fera-t-il demain ? fresque de 25 000 m² du duo Ella & Pitr ou les collages de rue poétiques de Madame. Pour les amateurs de beaux objets, jetez votre dévolu sur les puzzles d’art en bois de la société française Michèle Wilson. Avec une découpe à la main qui suit les lignes de l’œuvre d’art, ces puzzles plus difficiles que les fabrications classiques offrent depuis 1975 de luxueuses expériences de patience. Enfin, les petites mains se concentreront joyeusement sur les puzzles de la collection « Barbalouvre » qui croise les fameux personnages de l’univers Barbapapa avec Mona Lisa, Amour & Psyché de Canova, Louis XIV… Ils font les fous !

4. Attrape-moi si tu peux au musée

Esquisses, sculptures, tableaux… Ici aucune compétence artistique n’est requise mais quel délice de piller un musée pour de faux ! Avec Art Robbery, joliment illustré par la Suédoise Petra Eriksson, jouez aux voleurs d’œuvres d’art. Vous avez quatre manches pour dérober les butins (incarnés par des pions numérotés au centre de la table) à l’aide de vos cartes. Vous serez peut-être aidé dans votre quête par des bottes secrètes, des cartes « voleurs cupides », « chiens de garde » et « boss ». Mais ouvrez l’œil au cours de votre partie, il vous faudra aussi récolter des alibis… Sinon la police vous rattrapera et vous perdrez l’intégralité de votre butin !

5. Réservé aux architectes, graphistes et photographes en herbe

Avec le jeu Archilaby, l’architecture devient un jeu d’enfant ! Dès 6 ans, on apprend à s’orienter dans une ville et faire ses premiers pas dans la lecture en plan en suivant les aventures d’enfants perdus que l’on aide à cheminer… dans un espace labyrinthique toujours en mouvement ! Les étudiants en arts visuels ou décoratifs auront plaisir à se creuser les méninges avec Pantone le jeu, autorité mondiale de la couleur qu’on ne présente plus. But ? Faire deviner des personnages connus rien qu’avec des vignettes d’un nuancier de couleurs… Passé les crises de rire à tenter de reconnaître avec du rouge, du bleu, du jaune, Mario Bross, La Vache qui rit ou encore Barbie, quelques indices vous permettront de démasquer l’identité de votre pantin coloré. Enfin, pour éduquer le regard dès le plus jeune âge, la valeur sûre demeure le Memory. Avec Le Mémo de la Photo de Joshua Jara, on exerce sa mémoire (et son œil !) en retrouvant les deux moitiés de 25 photographies mythiques de Martin Parr, Guy Bourdin ou Vivian Maier. Un peu de clichés n’a jamais fait de mal !

6. Jeu des 7 familles cultivé

Voilà une façon fraîche de changer du trop-vu « 7 familles » ! Avec Super endroits et Super Artistes, Minus éditions rénove le traditionnel jeu avec une version où les cartes se méritent : pour les obtenir, il faut répondre à des questions. Tout en jouant, on échange entre parents et enfants sur des peintres, des écrivains, des monuments… Pour avoir Spielberg dans la famille cinéma, il faudra par exemple délivrer le nom de l’extraterrestre qui veut rentrer chez lui… Facile ? C’est ce qu’on va voir !

7. Pour rebattre les cartes au féminin

Qu’est-ce que tu veux faire plus tard, ma fille ? Si tu veux être curatrice, galeriste, artiste, historienne de l’art ou conservatrice de musée, ton parcours sera semé d’embûches qu’il te faudra surmonter pour « réussir »… Le jeu de société L’Art et ma carrière, malin et bien ficelé, propose d’en faire l’expérience. Une façon ludique de s’attaquer à la sous-représentation des femmes et des minorités de genre dans le monde de l’art.