Defending Jacob (Apple TV+) : que vaut l’intense série judiciaire avec Chris Evans (Captain America) ? – News Séries à la TV


Chris Evans incarne un père torturé face à son enfant accusé de meurtre dans la mini-série Apple TV+ “Defending Jacob” disponible ce vendredi 22 avril.

De quoi ça parle ?

Le fils d’un procureur d’une petite ville du Massachusetts est accusé de meurtre. Alors qu’il tente d’innocenter son garçon, le procureur découvre certains secrets qui sèment le doute. Acculé, quel choix fera-t-il entre son devoir de défendre la justice et son amour inconditionnel pour son fils ?

Mini-série créée par Mark Bomback. D’après le roman de William Landay. 8 épisodes vus sur 8. Disponible sur Apple TV+ dès le 24 avril.

à quoi ça ressemble ?

 

C’est avec qui ?

Defending Jacob est porté par Chris Evans, qui troque ici les tenues moulantes de super-héros qu’on lui connaît, des 4 Fantastiques à Captain America, contre un costume et une barbe bien taillés afin d’incarner un avocat brillant, bon père de famille, rongé par le doute et le mensonge. Sa femme tout aussi perturbée est interprétée par Michelle Dockery, la Lady Mary Crawley de Downton Abbey, vue récemment dans le western Godless et le thriller sexy Good Behavior. Dans la famille Barber, il y a aussi le fils, l’accusé, joué par le jeune Jaeden Martell, croisé dans les Ca et A coûteaux tirés.

Son avocate est incarnée par Cherry Jones, mémorable Présidente de 24 Heures Chrono. Dans le rôle de la collègue enquêtrice du héros, on retrouve Betty Gabriel, flippante dans Get Out; et dans celui du père de Chris Evans, JK Simmons, la star de Counterpart, révélé par la série HBO Oz, revu dans The Closer notamment, et redécouvert grâce au film de Damien Chazelle Whiplash. Une distribution particulièrement solide en somme.

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ça vaut le coup d’oeil ?

Avec Defending Jacob, mini-série bouclée en huit épisodes, Apple TV+, l’une des dernières nées dans le monde impitoyable des plateformes, prouve une nouvelle fois qu’elle n’a pas à rougir face à ses concurrentes HBO, Netflix et Amazon et qu’elle a les moyens de ses ambitions. Une proposition d’apparence classique mais soignée, que l’on doit à Anonymous Content, la société de production derrière de nombreux succès critiques récents comme True Detective, Mr Robot13 Reasons Why ou encore The OA, et le scénariste Mark Bomback, dans un univers éloigné de La planète des singes et Divergente, ses plus marquants faits d’arme. 

Bien plus judiciaire que policière, elle convainc d’abord par son atmosphère lourde, pesante, voire suffocante dans ses moments les plus intenses, par sa sobriété d’ensemble aussi, qui n’est pas sans rappeler les polars nordiques et leurs nombreuses déclinaisons locales. On pense notamment à The Killing. Elle refuse courageusement de céder à la tentation des multiples fausses pistes et se révèle particulièrement habile pour amener ses choquantes révélations, sans jamais perdre de vue ce qui semble être son objectif principal : disséquer quasi-cliniquement les relations familiales quand elles sont mises à l’épreuve du mensonge, de la vindicte populaire et surtout du doute. Un doute rampant, sinueux, qui les ronge autant qu’il nous ronge au fur et à mesure que l’étau se resserre et que le dénouement, surprenant, approche. Jacob est-il vraiment innocent ? La question se pose sans cesse. 

Derrière son filtre bleu nuit, Defending Jacob est d’une grande noirceur; derrière sa lenteur intiale, elle captive; et derrière son apparente froideur, elle bouleverse. Toujours juste, Chris Evans impressionne dans ce rôle torturé, qui lui va finalement parfaitement, tandis que Michelle Dockery confirme dans ce qui est certainement sa prestation la plus habitée. Des acteurs bien dirigés, une mise en scène pas maniérée, un suspense haletant et un récit poignant : Defending Jacob a tout pour vous obséder. 

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