Commerce – Les 780 taurillons refusés par l’Algérie débarqués à Sète avant d’être abattus


Près de 800 taurillons, refusés par l’Algérie à la suite d’un imbroglio administratif entre Paris et Alger, ont pu accoster vendredi à Sète, a annoncé la préfecture de l’Hérault, avant qu’ils ne soient abattus en Aveyron probablement ce week-end.

Après des tests sanitaires satisfaisants, « le Préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a en conséquence autorisé le navire à accoster au port de Sète, ce jour, à 17h00 », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

« Les animaux déchargés du bateau seront placés dans des bétaillères et transportés jusqu’à leur lieu d’abattage », est-il précisé.

« L’Etat a réquisitionné les abattoirs de Rodez et de Saint-Affrique pour tuer les taurillons » concernés, avait déclaré à l’AFP Jacques Molières, président de la chambre d’agriculture aveyronnaise. Selon lui, l’abattage aura « probablement » lieu au cours de ce week-end.

« Je m’interroge sur la logique de faire remonter près de 800 taurillons à Rodez pour ensuite les envoyer à l’équarrisseur à Agen. Il y a des abattoirs entre Sète et Agen », a déploré M. Molières. « Passer par l’Aveyron n’est pas le chemin le plus court entre Sète et Agen. Il y avait des solutions à Castres ou Toulouse », a-t-il ajouté.

Le 5 septembre, deux jours après le départ de France du transporteur de bétail – un navire de 81 mètres sous pavillon togolais, vieux de 45 ans – les autorités algériennes avaient interdit le débarquement des bovins sur leur sol.

Les autorités françaises ont expliqué mercredi à Paris qu’une « difficulté d’interprétation » du statut sanitaire de trois animaux était la cause du blocage, assurant qu’« il n’y a pas eu de manquement des autorités françaises sur le certificat d’export » ayant permis le départ des bêtes.

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Les taurillons sains avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or des documents joints à leur certificat export portaient la mention « IBR positif », laissant croire à tort qu’ils étaient porteurs du virus, selon le ministère de l’Agriculture.

Malgré une clarification apportée par la France, l’Algérie leur a tout de même refusé l’entrée sur son territoire « pour des raisons réglementaires ».

A l’issue de « discussions infructueuses », la France a décidé de faire revenir le bateau et d’abattre ces 780 animaux car ils ont « été affouragés avec du foin » d’Algérie, pays où une autre maladie animale, la fièvre aphteuse, est présente.

Vendredi, « les résultats des analyses et de la visite vétérinaire ne font état d’aucun signe de contamination à la fièvre aphteuse », a souligné la préfecture héraultaise, faisant état d’un « taurillon trouvé mort » et de trois autres « jugés inaptes au transport » qui ont dû être euthanasiés.



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