Ce qui nous frappe, en arrivant dans l’atelier de Claire Chesnier (née en 1986), c’est la couleur si douce de ses yeux. Un regard d’un bleu délavé qui, lorsqu’elle s’installe face à la grande verrière pour répondre à nos questions, s’éclaircit encore davantage, et semble faire écho aux peintures qui l’entourent. Calme, sérieuse, posée, Claire Chesnier n’est ni bavarde ni expansive ; elle s’exprime avec clarté, ménage parfois des silences, réfléchit. Son atelier est à son image – même si, bien sûr, elle a probablement dû le ranger pour nous accueillir : inondée d’une lumière diffuse de peintre (nord-ouest), la pièce est joliment arrangée, les encres alignées avec soin. Sur une desserte, des pots emplis de dizaines de crayons de couleur attendent d’être piochés ; au sol, de très larges pinceaux asiatiques, qu’elle choisit pour leur douceur, sont réunis en bouquets.
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