Chiffres de la MSA – Après cinq ans de baisse, les installations agricoles augmentent en 2021


Une première depuis cinq ans : en 2021, le nombre d’installations en agriculture est en hausse ! 13 914 chefs d’exploitation se sont en effet installés, soit 11,2 % de plus que l’année précédente, où la plus forte diminution avait été constatée : – 6,7 %. Mais attention, la pandémie de covid avait retardé un certain nombre de dossiers. Qu’en est-il du pourcentage de femmes, de pluriactifs, du taux de renouvellement des générations, du statut juridique, de la SAU exploitée… ? Retrouvez les derniers chiffres de la MSA.

+ 11,2 % en 2021

Pour rappel, les baisses enregistrées depuis cinq ans : – 6,2 % (2016), – 4,4 % (2017), – 2,8 % (2018), – 3,7 % (2019), – 6,7 % (2020). En cause, selon la Mutualité sociale agricole : « moins de personnes s’installant tardivement (après 40 ans) et l’effet covid » pour expliquer un fléchissement encore plus marqué sur la dernière année.

Le nombre d’installations en agriculture renoue ainsi avec le pic observé en 2015 (+ 10 % en un an). Toutefois, les projets reportés en 2020 à cause de la crise sanitaire, « pour raisons administratives notamment », à l’origine de la chute de cette année-là, viennent gonfler le chiffre de 2021.

Cette fois, ce sont les installations tardives (ne résultant pas d’un transfert entre époux) qui progressent davantage : + 14,8 % (3 537) contre + 10,5 % (9 767 ) pour les moins de 40 ans, bénéficiaires de la DJA. Ces derniers représentent néanmoins toujours la majorité des nouveaux installés, 70 %, et les autres 25 %.

Toutes les régions concernées

  • Les plus dynamiques : la Normandie (+ 25,1 %) et la Nouvelle-Aquitaine (+ 20,6 %, où les installations reculaient pourtant le plus fortement en 2020).
  • Les deux en recul : la Corse (- 6,6 %) et le Grand-Est (- 4,3 %, la seule en hausse l’an passé).
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À l’échelle départementale : 

  • en progression : le Val d’Oise (+ 92,3 %), l’Essonne (+ 81,8 %), la Creuse (+ 50,6 %) et l’Hérault (+ 50 %) ;
  • en régression : les Yvelines (- 47,2 %), le Haut-Rhin (- 20,8 %) et l’Aube (- 15,3 %).

Toujours plus de sociétés : 54,5 % 

« Depuis 2005, l’installation sous forme sociétaire est devenue majoritaire, se stabilisant entre 54 et 57 % à partir de 2012 », rappelle la MSA. En 2021, c’est 54,5 % (54,2 % en 2020), dont 24,4 % en Gaec et 17 % en EARL. « Pour les installés tardifs en revanche (hors transferts entre époux), le statut sociétaire est minoritaire : 43,9 %. »

Et 34 ha de SAU moyenne

Depuis une dizaine d’années, cette surface évolue en dents de scie. Jusqu’en 2008, elle augmentait régulièrement. Avant une stabilisation autour de 33-34 ha, entre 2009 et 2019, pour grimper à nouveau de 2012 et 2017, à 37,1 ha. Depuis 2018, nouvelle décrue pour atteindre 34,1 ha en 2020 et 34 ha en 2021. « 1/4 des jeunes installés exploitent plus de 51 ha et 50 % moins de 18 ha », précise la Mutualité sociale agricole.

La superficie moyenne d’installation tardive (toujours hors transferts entre époux) diminue de façon plus forte, de 23,1 à 22,3 ha. « La moitié dispose de moins de 8 ha et 1/4 seulement de plus de 30 ha. »

Comme davantage de femmes : 32,3 %

Depuis 15 ans, la part de jeunes installées varie entre 27 et 31 %. En 2020, elle se hisse à 32 %, puis à  32,3 % en 2021. « Le taux de féminisation, lui, s’établit à 39,4 % comparé à 39,6 % en 2020. »

« Parmi les installations tardives (hors transferts entre époux), les femmes, bien que toujours majoritaires, voient leur part se réduire : 50,1 % en 2021, contre 51,8 % en 2020 et 58 % cinq ans plus tôt », ajoute l’organisme. 

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De même que de pluriactivité : 36,3 %

En 2021, 36,3 % d’installés pluriactifs, soit + 0,5 % qu’en 2020. Parmi les moins de 40 ans, le taux de pluriactivité s’accroît légèrement : 36,2 % pour les hommes (+ 0,3 %) et 31,9 % pour les femmes (+ 0,1 %). Chez les plus de 40 ans, hors transferts entre époux, il monte un peu plus : 43,7 % pour les hommes (+ 2,5 %) et de 40 % pour les femmes (+ 0,3 %).

Un taux de renouvellement qui dépasse 3 %

Pour la MSA, il s’agit du ratio entre le nombre total de nouveaux installés et celui de chefs d’exploitation en exercice. Il s’élève à 3,3 % cette année. L’an dernier, il s’établissait à 2,9 % en 2020.

Maintien dans l’activité encore élevé, mais en baisse

Sont concernés les six ans suivant l’installation. Parmi les chefs d’exploitation installés en 2015 donc, 75 % sont toujours agriculteurs en 2021.

Le taux de maintien est très haut chez les jeunes : 85,2 % pour les moins de 40 ans. « Il est significativement plus faible pour ceux âgés de plus de 40 ans (hors transferts entre époux) : 60,7 %, complète l’organisation agricole. Les départs à la retraite étant inclus dans les arrêts, il est normal que le pourcentage soit plus bas dans cette catégorie. »

Le taux de maintien varie sensiblement selon l’orientation économique de l’exploitation. En tête de classement, l’élevage bovin viande (92,2 %), suivi des bovins lait ensuite, des polyculteurs et des polyéleveurs (91 %), des céréaliers (90,9 %),des éleveurs bovins mixtes (90,3 %).



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