Ces 11 stands de Paris+ par Art Basel qui nous ont emballés !


1. Le plus mastodonte : David Zwirner

Le strand de la galerie Zwirner

Le strand de la galerie Zwirner

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Impossible de ne pas se laisser tenter par un passage chez les mastodontes de la foire. Et si le très beau Kehinde Wiley chez Templon a longtemps retenu notre attention, c’est finalement sur une petite salle du stand de David Zwirner que nous ouvrirons cette sélection. Entre une peinture d’Alice Neel (actuellement exposée au Centre Pompidou), de petits formats de Francis Alÿs et une œuvre de Joan Mitchell (actuellement présentée aux côté de Claude Monet à la fondation Louis Vuitton), Zwirner éblouit avec une sélection d’œuvres de jeunesse de Robert Ryman (1930–2019), mini-peintures expérimentales qui disent déjà son amour du minimalisme et du monochrome.

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Galerie David Zwirner

stand B8

2. Le plus contrasté : Karsten Greve

Le stand de la galerie Kartsen Greve

Le stand de la galerie Kartsen Greve

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Non loin de l’entrée, la galerie installée rue Debelleyme frappe un grand coup avec quelques noms spectaculaires : Louise Bourgeois, Pierre Soulages, Lucio Fontana, Cy Twombly, Pierrette Bloch… Qui ne sauraient, toutefois, éclipser les trouvailles de Karsten Greve, plus rares, moins chères aussi : un ensemble de petits formats peints par Gideon Rubin (né en 1973), rapprochements intimes de personnages brossés à coups rapides, des toiles lacérées par Georgia Russell (née en 1974) et quelques œuvres sur papier de Loïc Le Groumellec (né en 1957), talismans merveilleux à la force tranquille.

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Galerie Karsten Greve

stand B12

3. Le plus domestique : Air de Paris

Le stand de la galerie Air de Paris

Le stand de la galerie Air de Paris

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On croirait entrer dans un appartement ! Il y a une porte (signée Jef Geys), une cuisine affriolante (Lily van der Stokker), une photo de famille (Torbjørn Rødland), un animal de compagnie (Carsten Höller), un colis (Gaëlle Choisne)… Mais aussi une main sculpturale, géante et tordue (Ingrid Luche), une photographie d’insecte (Jean Painlevé), un dessin ombrageux (Jean-Luc Verna). Bref, un ensemble d’œuvres qui palpite, intrigue, amuse et dit la force de l’une des galeries les plus pointues d’Île-de-France – celle-ci ayant quitté il y a peu Paris pour Romainville.

4. Le plus féministe : mfc-Michèle Didier

Le stand de la galerie MFC-Michelle Didier

Le stand de la galerie MFC-Michelle Didier

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Les visiteurs des dernières Rencontres d’Arles, et plus particulièrement de l’exposition « Une avant-garde féministe », auront plaisir à prolonger leur découverte au sein du stand de la galerie mfc-Michèle Didier, qui met en dialogue l’Américaine Suzy Lake (née en 1947), Lynn Hershman Leeson (née en 1941) et la très impétueuse Martha Wilson (née en 1947), soit trois pionnières de la mise en scène grimaçante, politique, gourmande ou ironique de soi et du corps féminin. Palpitant !

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Galerie mfc-Michèle Didier

stand A23

5. Le plus moderne : Acquavella

Le stand de la galerie Acquavella

Le stand de la galerie Acquavella

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Au beau milieu de cet époustouflant défilé d’art contemporain, la galerie new-yorkaise Acquavella joue les gros bras pour imposer sa sélection d’œuvres modernes, toutes absolument impressionnantes. Pablo Picasso, Alberto Giacometti et Francis Bacon sont de la partie, et c’est surtout ce dernier qui nous a éblouis. Une petite pause moderne qui régale l’œil – de quoi faire rêver les bourses les mieux dotées !

6. Le plus surréaliste : Seventeen

La galerie londonienne Seventeen fait partie des quelques galeries « émergentes » signalées par des panneaux violets – et offre, sans conteste, l’ensemble d’œuvres le plus étonnant de cette section. À l’honneur, Patrick Goddard (né en 1984) et ses maquettes sur fond nuageux de villes archétypales (avec un petit train, des commerces d’images d’Épinal, quelques minuscules personnages…). En se penchant sur ces mises en scène miniatures où chaque détail se regarde à la loupe, on s’aperçoit qu’elles sont peuplées d’escargots à échelle 1, donc plus grands que les voitures lilliputiennes sur lesquels ils grimpent. Baveux, monstrueux, ils incarnent un envahissement écœurant qu’accompagne une vidéo outrée : complètement zinzin !

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7. Le plus troublant : Xippas

Le stand de Xippas

Pour sa mise en avant de l’artiste Bertille Bak (née en 1983), la galerie Xippas a choisi l’installation stupéfiante Mineur Mineur (2022), soit la réunion de cinq vidéos présentées côte à côte et surmontées d’un arc-en-ciel naïf. L’artiste nous invite à regarder les gestes quotidiens de cinq enfants bolivien, indien, thaïlandais, indonésien et malgache, forcés de travailler et dont le labeur quotidien est dédié à l’extraction de ressources (argent, charbon, or, étain et saphirs). Une œuvre qui ébranle.

8. Le plus frappant : Magnin-A

Le stand de la galerie Magnin-A

Le stand de la galerie Magnin-A

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Mémorable découverte que celle-ci : le Congolais Hilary Balu (né en 1992) est présenté en solo sur ce stand immaculé, avec deux sculptures molles de casques de moto et quelques grandes peintures à la technique ultra-fine. Originaire de Kinshasa, le jeune artiste s’emploie à mettre en scène des personnages et des paysages congolais en les confrontant à des situations loufoques, où les objets et des accessoires occidentaux rencontrent des œuvres d’art anciennes, comme des figurines sacrées. L’artiste raconte la brutalité de la mondialisation et du capitalisme dans un pays fragilisé par la colonisation, mais riche d’une culture ancestrale.

9. Le plus immersif : A Gentil Carioca

Le stand de A Gentil Carioca et le solo show de Maxwell Alexandre

Le stand de A Gentil Carioca et le solo show de Maxwell Alexandre

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Venue de Rio de Janeiro, cette importante galerie brésilienne offre l’occasion de revoir le brillant Maxwell Alexandre (né en 1990), peintre vu au macLYON et au Palais de Tokyo récemment. Pourquoi on aime ? Pour son installation de toiles libres (sans châssis, donc, et suspendues au plafond ou aux murs) qui structurent l’espace, invitent à une déambulation entre ses fonds unis et ses personnages noirs, urbains et jeunes, à qui l’artiste veut redonner chair et vie dans la grande histoire de la peinture.

10. Le plus automnal : Papillon

Le stand de la galerie Papillon

Le stand de la galerie Papillon

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Qu’est-ce qu’il est charmant, ce stand scandé de trois pans de mur aux couleurs automnales ! Accordant ses teintes brunes, jaune moutarde et vert feuille à une conversation entre des sculptures, des peintures et d’ironiques dessins signés Dieter Roth (1930–1998), Cathryn Boch (née en 1968) et Frédérique Loutz (née en 1974), la galerie Papillon conjugue gribouillages savants et assemblages géniaux avec brio. Et s’apprécie aussi bien pour son art délicat de l’accrochage que pour chacune des œuvres choisies, toutes habitées d’une certaine insolence.

11. Le plus éthéré : Jousse Entreprise

Le stand de Jousse Entreprise

Le stand de Jousse Entreprise

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Tout au fond de la foire, alors que nos forces achevaient de nous quitter, un ultime émerveillement. Duo show curaté par le critique d’art Noam Alon, cette micro-exposition scénographiée avec soin met face à face la peintre Nathanaëlle Herbelin (née en 1989) et la vidéaste Anne-Charlotte Finel (née en 1986). Les mises en scène quotidiennes, mélancoliques et d’une élégante palette pâle de la première répondent parfaitement aux visions paysagères et énigmatiques de la seconde. Leur point commun ? Dénicher la grâce jusque dans la situation la plus banale.

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Galerie Jousse Entreprise

stand F18

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Paris+ par Art Basel

Du 20 au 23 octobre

Grand Palais Éphémère • 2 place Joffre, 75007 Paris

https://parisplus.artbasel.com/



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