Balthazar : “L’enquête sur la mort de Lise va enfin être résolue” promet Tomer Sisley – News Séries


“Balthazar” revient ce soir à 21h05 sur TF1 pour une saison 3 inédite riche en rebondissements et en révélations. Tomer Sisley, qui incarne le légiste atypique héros de la série, nous en dit plus sur cette nouvelle fournée et sur ses projets à venir.

THIBAULT GRABHERR / TF1

AlloCiné : La saison 2 s’était terminée de manière dramatique pour Balthazar, qui pensait avoir découvert l’identité de l’assassin de sa femme, Lise, et a finalement dû faire face à la mort de Margueritte, son meilleur ami. Dans quel état d’esprit le retrouve-t-on au début de la saison 3 ?

Tomer Sisley : On le retrouve dans un état d’esprit complètement libre, sur un bateau. Il a largué les amarres du passé et a essayé de se retrouver, au milieu de la nature. Ce qui représente plutôt bien Balthazar qui est un mec qui se ressource en partant à l’aventure. Donc on le retrouve ressourcé, c’est le mot (rires). Il essaye de fuir le passé, mais évidemment le passé va finir par le rattraper.

L’un des points forts de la série a toujours été la relation Balthazar-Hélène. Qui jusqu’à présent jouait beaucoup sur les sous-entendus mais qui dans cette saison 3 franchit un vrai cap…

Oui, dans la troisième saison Balthazar et Hélène admettent enfin les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre. Ils vont se l’avouer à eux-mêmes, et à l’autre aussi, et ça va avoir des conséquences sur leurs vies personnelles et professionnelles qu’on n’attendait probablement pas.

À la lecture du scénario, étiez-vous heureux de découvrir que leur relation allait enfin progresser et que les scénaristes avaient fait le choix de ne pas étirer cette hésitation amoureuse à l’infini ?

Évidemment, je suis toujours content lorsqu’on propose des choses intéressantes (rires). Mais c’est vrai que les auteurs ont eu beaucoup de courage là-dessus. Mais vous savez, je crois qu’ils se calent aussi sur les propositions que l’on fait, nous, lorsqu’on tourne les scénarios qu’ils ont déjà écrits. Car la saison n’est pas écrite d’avance dans son intégralité. Ils écrivent les épisodes 1 et 2, on les tourne, et pendant qu’on tourne ils écrivent le 3 et le 4, et ainsi de suite. En gros, parce qu’il y a des sessions où on tourne parfois trois épisodes d’un coup. Ou parfois un seul. Mais en général ça se passe comme ça. Et donc les scénaristes ont le temps de s’adapter par rapport à ce qui se passe sur le tournage. C’est une matière vivante une série comme celle-ci. Une fois qu’un scénario est écrit, ce n’est pas gravé dans le marbre. Notre interprétation sur le plateau, ou la manière dont on va mettre en avant certaines petites choses, ça influe forcément sur les auteurs pour les épisodes suivants.

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Et en ce qui concerne cette relation, je crois qu’on a essayé de ne pas prendre les téléspectateurs pour des cons, tout simplement. J’ai un peu de mal avec les séries qui posent une question en saison 1 et qui n’apportent toujours pas de réponse en saison 7. Ça a tendance à m’énerver même (rires). Et là, sur Balthazar, ce n’est vraiment pas le cas. On tire le fil de la relation. On voit jusqu’où ça peut aller. On trouve des rebondissements pour que ça dure sur 8 épisodes aussi, évidemment. Mais il y a une vraie évolution, oui. Et par exemple, lors de cette troisième saison, l’enquête sur la mort de Lise va enfin être résolue. Balthazar, tout comme les téléspectateurs, va avoir les réponses à toutes les questions qu’il se posait sur cet assassinat. On est vraiment dans cet état d’esprit-là à plein de niveaux. On avance.

THIBAULT GRABHERR / TF1

Vous êtes également crédité au générique de Balthazar en tant que collaborateur artistique. Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi cela consiste ? Est-ce que vous travaillez à la conception des intrigues avec Clothilde Jamin et les scénaristes ?

Non, je ne travaille pas à la conception des intrigues. Loin de là. C’est vraiment le travail des scénaristes. Moi j’interviens sur plein de petits aspects en fait. Ça peut être des retours sur les différentes versions du scénario jusqu’à la version définitive. Ou sur le plateau, lorsqu’on tourne. Connaissant assez bien ce personnage, je peux me permettre d’improviser une situation, d’ajouter un peu d’humeur. Encore une fois, une série est une matière vivante. Donc l’idée c’est à chaque étape de tirer ce qu’on a vers le haut. Et quand je dis à chaque étape, c’est jusqu’au montage. Je fais des retours sur le montage, on me montre les premières versions, et il peut arriver que je demande des petits changements. Et en règle générale on m’écoute. Je pense que le fait que j’aie réalisé un épisode l’an dernier, et que ça se soit particulièrement bien passé, ça a probablement facilité cette relation.

Justement, vous n’avez pas eu envie de passer à nouveau derrière la caméra cette année pour réaliser un épisode de la saison 3 ?

Réaliser, j’adore ça, mais vous êtes loin de vous imaginer la charge de travail que c’est quand on fait les deux, jouer et réaliser. Dans ces conditions-là en tout cas. Car si c’était un long métrage de cinéma, où on peut s’adapter, ce serait différent. Mais tourner un épisode de 52 minutes en 10 jours c’est déjà sportif. Quand on essaye de le faire avec un minimum de qualité. Rien qu’en tant que réalisateur ce n’est pas évident. Donc si en plus de ça je passe la moitié de mon temps devant la caméra, c’est autant de temps que je ne passe pas derrière. Et vice-versa. Ça rend mon travail d’acteur plus compliqué et ça rend mon travail de réalisateur beaucoup plus compliqué encore.

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Donc je l’ai fait en saison 2, et j’ai adoré le faire. Mais ça m’a demandé tellement d’énergie… Et surtout c’était un épisode qu’on a été obligé d’isoler des autres épisodes pour que je puisse faire correctement mon travail. Car en général on tourne 2 épisodes, voire 3, en même temps, en crossboarding, pour baisser les coûts. Mais quand c’est un épisode que je réalise moi, je ne peux pas le faire en crossboarding avec un autre réalisateur. J’ai besoin de mon temps de préparation par exemple. J’ai besoin au moins d’une semaine ou deux de préparation en tant que réalisateur. Mais ces deux semaines, si on crossboarde, je ne les ai pas car pendant ce temps-là je serai en train de faire mon métier de comédien sur un épisode d’un autre réalisateur. Réaliser un épisode c’est compliqué sur une série comme Balthazar où je suis de quasiment toutes les séquences en tant que comédien. Mais j’ai adoré le faire et je le referai, c’est sûr. Simplement peut-être pas tout de suite (rires).

THIBAULT GRABHERR / TF1

Les enquêtes auxquelles Balthazar et Hélène sont confrontés cette année sont toutes assez dingues. Avez-vous un épisode préféré dans cette saison 3 ?

J’aime beaucoup l’épisode 5, un peu fantastique, qui met en scène une réalité alternative. C’est un épisode un peu à part. C’était amusant d’avoir des scènes différentes, qui sortent de la grammaire de Balthazar. Mais en règle générale je trouve toujours des choses qui me plaisent beaucoup dans les épisodes de Balthazar. Des situations qui sortent de l’ordinaire et qui sont forcément intéressantes à jouer. Je pense aussi à l’épisode 3, où Balthazar et Hélène sont devant l’IGPN et où ça vire à la comédie car les deux sont de mauvaise foi et règlent leurs comptes devant d’autres flics. Franchement, j’ai un peu de mal à choisir un épisode préféré, mais c’est sûr que l’épisode fantastique sort du lot.

Vous avez débuté il y a quelques semaines le tournage d’Une mère parfaite pour TF1. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet de mini-série ?

Ce qui m’a plu c’est tout d’abord le personnage, qui est aux antipodes de Balthazar. Comme l’était déjà mon personnage dans Messiah par exemple. Vous l’aurez compris, moi ce qui me plaît c’est de ne pas faire la même chose tous les jours, c’est pour ça que j’ai choisi ce métier. Donc là je joue un ancien flic qui est devenu avocat. Qui n’est pas le meilleur avocat, ni le pire non plus. Il a une vie de famille pas dingue, il s’est fait larguer par sa femme. Et un beau jour, la femme avec qui il était avant de fonder sa famille, et qui avait disparu du jour au lendemain il y a 20 ans, frappe à la porte de son cabinet et lui demande de l’aide car sa fille est accusée de meurtre. C’est le point de départ pour mon personnage qui n’est ni un aventurier, ni un rigolo, ni un mec qui se la raconte. C’est pas du tout Balthazar. Donc évidemment ça m’a intéressé. Et l’autre raison qui a fait que j’ai dit oui c’est parce que c’est un projet qui m’a été proposé par Iris Bucher, de chez Quad, avec Julie Gayet. On se connaît depuis longtemps avec Julie mais on n’avait encore jamais eu l’occasion de travailler ensemble donc c’était plaisant. Tout ça était assez sexy en fait (rires).

THIBAULT GRABHERR / TF1

Et vous avez une actualité chargée car vous tournerez aussi prochainement dans le film Netflix Don’t Look Up d’Adam McKay, avec un casting très impressionnant. Tourner avec Meryl Streep c’était un rêve de gosse ?

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Totalement. Meryl Streep je la mets tout en haut du piédestal. Je suis plus qu’en admiration devant cette femme. Pour moi c’est l’équivalent féminin de Robert Duvall. C’est un monstre sacré de talent. C’est une artiste qui m’émeut totalement. Je la trouve fascinante. Mais malheureusement je n’aurai pas de scènes avec elle. Mais avec un petit peu de chance je la verrai quand même travailler.

Pouvez-vous dire avec quels comédiens vous partagerez des scènes justement ?

Oui, avec Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio. C’est pas mal aussi (rires).

Et ensuite, plus tard, vous tournerez Largo Winch 3, c’est bien ça ?

Oui, c’est dans les tuyaux. On devait à la base le tourner en février, mais ce ne sera pas en février. En tout cas on me l’a proposé, on verra bien si ça se fait. Tout ce que je sais c’est que les producteurs sont en train de faire réécrire le scénario.

Propos recueillis le 5 novembre 2020 par téléphone.

La bande-annonce de la saison 3 de Balthazar qui démarre ce soir à 21h05 sur TF1 :

 



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