Balthazar : “La relation entre Fatim et Eddy va prendre une tournure inattendue” selon Philypa Phoenix – News Séries


Alors que la saison 3 de “Balthazar” se poursuit ce soir sur TF1, Philypa Phoenix, l’interprète de Fatim, revient pour nous sur le succès de la série, l’évolution de son personnage, et la surprise “musicale” qui nous attend dans le final.

THIBAULT GRABHERR / TF1

AlloCiné : La saison 3 de Balthazar, diffusée actuellement sur TF1, est un énorme succès d’audience chaque jeudi soir. Selon vous qu’est-ce qui fait que la série séduit autant au public ?

Philypa Phoenix : Je pense que ce succès on le doit avant tout à nos deux acteurs principaux, Hélène de Fougerolles et Tomer Sisley, qui en plus d’être mes collègues de travail sont des acteurs que j’admire beaucoup. Ils sont très généreux dans le travail, très charismatiques. Et leur duo fonctionne super bien. Je pense aussi que le mélange d’intrigues policières et d’humour plaît beaucoup aux téléspectateurs, car ce n’est pas quelque chose qu’on voit si souvent dans les séries policières. Et puis Balthazar est vraiment une série de qualité, très bien écrite. Les scénaristes se creusent la tête pour apporter des choses nouvelles dans les enquêtes, qu’on ne voit pas forcément en France. Et du coup ça crée un vrai engouement de la part du public, on est ravi.

Qu’est-ce qui vous a plu dans le personnage de Fatim au moment d’auditionner pour le rôle en 2018 ?

En premier lieu il y avait le challenge d’être en mesure de dire autant de jargon médical (rires). C’est vraiment quelque chose que je ne connaissais pas. Et puis j’aimais aussi le fait que, finalement, cette femme ne me ressemble pas. J’avais envie de savoir ce qui peut motiver quelqu’un à vouloir devenir médecin légiste, à autopsier des corps. C’était vraiment un mystère que j’avais envie d’explorer. Et puis c’était ma première opportunité de rôle récurrent donc je me suis dit “Allez, donne tout”. D’ailleurs je pensais avoir loupé l’audition (rires). Donc quand on m’a rappelée j’étais ravie.

Mais pour être très sincère avec vous, ça me plaisait beaucoup que Fatim soit le rôle d’une femme, tout simplement. Dans le sens où ma personne et ce que je peux représenter n’avaient rien à voir. On aurait pu choisir n’importe quelle femme pour incarner Fatim. Je n’étais pas là pour ma coupe afro ou pour autre chose. J’étais là pour incarner cette personne. Et pour moi c’est important, dans mes choix de carrière, de pouvoir incarner un être humain avant tout.

Dans la saison 3, Fatim se dévoile un petit peu plus. Il y a notamment un épisode où on découvre qu’elle est inscrite sur une application de rencontres. Etiez-vous heureuse de cette petite évolution ?

Oui, bien sûr, j’étais ravie qu’on en sache un peu plus sur sa vie personnelle car c’est vrai que Fatim est assez secrète, on ne la voit que dans son environnement de travail et on ne sait pas trop ce qu’elle vit en dehors. Donc j’espère que pour la saison 4 les scénaristes exploreront un peu plus la vie personnelle de Fatim. Que je vois bien être à l’opposé de ce qu’on pourrait imaginer justement.

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On parle évidemment beaucoup de la relation Balthazar-Hélène, mais la relation Fatim-Eddy est également l’un des points forts de la série. Ils s’agacent l’un l’autre, ils se cherchent, et tout ça traduit forcément une tension sexuelle. Est-ce que les choses vont enfin bouger entre ces deux-là dans les derniers épisodes ?

Sans trop spoiler (rires) ? Je peux juste dire que la relation Eddy-Fatim va prendre une tournure inattendue.

Vous tournez principalement avec Tomer Sisley et Côme Levin, justement, dans le décor de l’institut médico-légal. Ça a tout de suite matché entre vous trois sur le tournage lorsque vous avez démarré cette aventure en 2018 ?

Oui, ça a même été assez magique. Sur le plan humain, avec toute l’équipe, ça a été un bonheur dès le départ. N’ayant jamais eu de rôle récurrent dans une série auparavant, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, et finalement nos personnalités ont matché dès le début. Et je pense que quand ça se passe bien derrière la caméra, ça se voit à l’écran. C’est génial d’arriver sur un plateau et de savoir qu’on va retrouver des gens avec qui on s’entend à merveille. Et puis j’apprends beaucoup auprès de ces gens-là, qui ont une carrière bien installée. C’est un vrai plaisir.

THIBAULT GRABHERR / TF1

Avez-vous un épisode préféré dans cette troisième saison de Balthazar ?

Je crois que mon épisode préféré c’est le dernier. Il se passe énormément de choses. La fin est assez difficile, vous verrez. Ça résout quand même trois ans d’intrigues par rapport à la mort de la femme de Balthazar. Je trouve que c’était important que ça arrive maintenant, à la fin de la troisième saison. Et puis ce final offre une autre dynamique à la série aussi. Et ouvre le champ des possibles pour la suite.

Et y a-t-il une séquence que vous retenez tout particulièrement ou qui a été plus difficile à tourner que les autres ?

Oui, il y a une scène dans un épisode de la saison 3 où on devait passer dans un conduit d’aération pour récupérer un rat. Et en fait moi je suis claustrophobe (rires). Donc j’ai dû me détendre pas mal avant de tourner la séquence, même si nous n’étions pas réellement dans un conduit d’aération puisqu’on tournait en studio. Ce qui était drôle c’est que dans cette scène c’est Eddy qui est claustro, donc Côme devait jouer cette phobie, alors que moi dans la vraie vie j’étais vraiment en plein stress et je me disais “Ne fais pas de crise de panique” (rires).

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Comment se passe le tournage des scènes se déroulant à l’institut médico-légal ? Un consultant est-il présent pour les scènes d’autopsie afin que les gestes soient le plus réaliste possible ?

Oui, nous avons deux consultants qui sont de vrais médecins légistes. Ils étaient là dès la saison 1 pour nous apprendre les gestes précis, pour que ce soit crédible. Ils nous racontaient aussi des anecdotes sur leur métier et parfois, en entendant certaines histoires, on se disait “Wow, il faut vraiment avoir une nature particulière pour faire ce métier”. C’est assez dingue. Et je sais que Tomer a assisté à une vraie autopsie avant le tournage de la première saison. Moi je n’aurais pas pu le faire, sincèrement. Mais j’ai regardé des vidéos d’autopsies de souris et de grenouilles sur Youtube (rires). Non, plus sérieusement, j’ai quand même pas mal potassé pour comprendre tout ça. Mais on a heureusement des gens qui nous entourent et nous conseillent sur le tournage pour qu’on soit au plus proche de la réalité.

THIBAULT GRABHERR / TF1

Vous chantez la chanson “La Dolce Vita” dans le dernier épisode. C’est un morceau qui a été écrit tout spécialement pour la série, c’est bien ça ?

Oui, exactement. En fait quand les scénaristes m’ont remis ce dernier épisode, ils souhaitaient que mon personnage chante parce qu’ils savaient que, quand j’étais jeune (rires), j’étais dans un groupe de musique qui s’appelait Les Déesses. J’avais une petite carrière musicale. Et je leur ai dit “Vous savez, ça fait longtemps que je n’ai pas fait de musique, mais je trouverais ça intéressant de vous proposer quelque chose”. Du coup ils ont accepté, j’ai contacté un de mes amis danois, Es (Esben Thornhal, ndlr), qui est compositeur et a une petite renommée dans son pays, et il a tout de suite été partant pour travailler avec moi sur un titre original pour la série. Il m’a envoyé une proposition, j’ai été inspirée tout de suite, et la production a beaucoup aimé le résultat.

Et ce qui est assez magique c’est que, le jour du tournage, personne n’avait encore entendu la chanson. Et tous les figurants reprenaient le refrain, certains essayaient de Shazamer la chanson (rires). C’était assez dingue. Et on a donc décidé de sortir la chanson après la diffusion de l’épisode le 17 décembre. Elle sera disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légal.

Est-ce que ça vous a donné envie de revenir vers la chanson en parallèle de votre carrière de comédienne ?

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Eh bien, justement, à la suite de l’enregistrement de cette chanson, Es, mon ami compositeur, m’a proposé de travailler avec lui sur d’autres titres. Et du coup, oui, je suis en studio, au Danemark, pour enregistrer des chansons. Je n’ai pas de plan précis en tête, je ne me suis pas dit que j’allais faire un E.P. ou un album. Mais je prends du plaisir à refaire de la musique, et il y a quelque chose qui se profile. C’est marrant la vie parfois. On quitte un chemin et il revient comme ça, des années plus tard. D’autant plus que lorsque j’avais quitté Les Déesses, je n’avais plus trop l’âme à chanter. Et là je prends vraiment du plaisir, je suis à l’aise, donc c’est assez génial et ça me fait du bien.

On vous a vue il y a quelques mois dans Grand Hôtel sur TF1, dans un rôle très différent de Fatim. C’est l’opportunité de retravailler avec le réalisateur Jérémy Minui qui vous a motivé ?

En fait c’est Jérémy qui m’a appelée pour me proposer le rôle. J’étais ravie qu’il pense à moi pour cette série avec ces comédiens incroyables : Carole Bouquet, Hippolyte Girardot, Bruno Solo, Anny Duperey, et j’en passe. C’était touchant pour moi de savoir que Jérémy me faisait confiance en me disant “Si tu le veux, ce rôle il est pour toi”. Donc j’ai dit oui tout de suite et j’ai proposé cette perruque, avec la frange, les cheveux lisses (rires). Car ça restait une série de TF1 et je ne voulais pas avoir le même visage que celui de Fatim. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer ce personnage mystérieux.

Avez-vous des infos sur une éventuelle saison 2 ?

Pour le moment je ne sais pas du tout. Je crois que c’est en pourparlers, je devais en savoir plus bientôt. Mais bien sûr, si une suite voit le jour, je serais ravie de rempiler. Mais je ne manque pas tellement de projets car je tourne actuellement à Strasbourg une autre série, En quête de vérité, pour France 2. C’est une série policière et judiciaire portée par Claire Borotra, Constance Gay, et Pascal Demolon, et j’y tiens le rôle récurrent d’une femme procureur.

Propos recueillis le 2 décembre 2020 par téléphone.

La saison 3 de Balthazar continue ce soir à 21h05 sur TF1 :

 



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