Un immeuble de trois étages s’est effondré à la suite d’une explosion dont l’origine est encore indéterminée à ce stade. Quatre blessés ont pu être pris en charge par les secours, un homme est décédé, et deux personnes restent recherchées.
Au moins une personne est morte et cinq autres, dont un bébé, ont été blessées mardi 7 décembre dans l’effondrement d’un immeuble d’habitation à Sanary-sur-Mer (Var) en raison d’une explosion qui pourrait avoir été causée par un problème de gaz. Deux personnes sont toujours recherchées. «Une femme et son bébé ont été extraits conscients des décombres mais ont des blessures liées au traumatisme et à l’explosion et un homme inconscient, donc considéré comme blessé, est en cours d’extraction», a précisé à l’AFP un des officiers de communication des pompiers du Var. Trois autres personnes blessées légèrement avaient elles pu être transportées à l’hôpital peu après l’arrivée des secours.
L’homme décédé âgé de 30 ans a été retrouvé dans les décombres de l’immeuble. Cet homme inconscient avait été localisé par les équipes de secours mais il a été déclaré décédé, a indiqué la capitaine Aurélia Mannaioni.
Situé sur le port de Sanary-sur-Mer, entre deux crêperies, l’immeuble de trois étages n’est plus qu’un amas de décombres, ont constaté des journalistes de l’AFP. Dans les restes du dernier étage, un porte-manteau avec des vêtements et un sac de course est encore visible. Les secours, dont deux équipes cynophiles et des groupements spécialisés dans les sauvetages déblaiement ou en milieu périlleux, fouillent sans relâche et avec précaution les décombres. «Nous avons mis plus de deux heures à sortir le bébé. Il est actuellement pris en charge par des équipes du Samu qui sont sur place. Il va bien», a précisé lors d’un point presse le colonel Eric Grohin, chef des sapeurs-pompiers du Var. Pour retrouver le bébé «que l’on entendait crier, le chien a marqué tout de suite (sa position) et cela nous a permis de faire un tunnel pour aller le chercher et on a réussi à le ressortir», a-t-il ajouté.
«Prudence et minutie»
«Pour l’instant, on n’a pas encore de signe de vie dans les décombres mais le bébé, on ne l’a pas entendu tout de suite non plus. Il faut être prudent, travailler avec minutie pour enlever les décombres et aller petit à petit vers des victimes potentielles», a-t-il expliqué en insistant sur le fait que l’instabilité de la structure rend le travail difficile pour les équipes. «On ne pense pas qu’il y avait plus de personnes dans cet immeuble», a affirmé le maire de Sanary-sur-Mer Daniel Alsters. «Nous avons ouvert une cellule de soutien psychologique à la mairie», a-t-il ajouté. L’explosion a eu lieu vers 03H50 du matin, entendue à huit kilomètres à la ronde, selon des policiers sur place. «J’ai été réveillée par une terrible explosion, mon lit a été secoué», a raconté à l’AFP Simone Montant, une retraitée qui dormait dans un appartement à proximité.
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«Les causes pour l’instant ne sont pas connues. Il y avait une odeur de gaz. Mais on ne peut pas en dire plus car il y a une enquête police en cour», ont de leur côté indiqué les pompiers ainsi que la préfecture du Var. L’alimentation en gaz a été coupée dans tout le périmètre autour de l’immeuble. L’immeuble est situé sur le port de Sanary-sur-Mer, une ville du littoral méditerranéen d’environ 15.000 habitants, dans une zone «très prisée des habitants» selon le maire. Une centaine de pompiers sont mobilisés sur cette opération et ils ont reçu des renforts du département voisin des Bouches-du-Rhône. Deux immeubles situés de part et d’autre de celui qui a été détruit par l’explosion ont également été endommagés par le souffle et au moins l’un d’eux a été évacué. Le dernier effondrement d’immeubles le plus meurtrier dans le sud-est de la France s’est produit à Marseille, quand deux bâtiments insalubres s’étaient écroulés dans le centre-ville faisant huit morts, le 5 novembre 2018.