Astérix est de retour, et tout ne se passe pas comme prévu


Le Gaulois le plus célèbre est de retour ce jeudi pour son 39e album, Astérix et le Griffon: cinq millions d’exemplaires en 17 langues ont été tirés par les éditions Albert René.

Astérix est de retour jeudi 21 octobre pour son 39e album, Astérix et le Griffon, où tout ne se passe pas comme prévu pour le plus célèbre des Gaulois. Ce qui est assuré, c’est le succès: cinq millions d’exemplaires en 17 langues ont été tirés par les éditions Albert René. Le personnage garde quoi qu’il arrive les faveurs de plusieurs générations. Ses deux créateurs, René Goscinny et Albert Uderzo, ne sont plus de ce monde. Et leurs successeurs, le dessinateur Didier Conrad et le scénariste Jean-Yves Ferri, ont retenu d’eux une leçon: éviter de se prendre trop au sérieux. «À la base c’est fait pour rigoler. Astérix c’est de l’humour!», lance le second.

L’aventure part ici d’un rêve prémonitoire du druide Panoramix, qui sent le danger menaçant son homologue chaman chez les Sarmates, un peuple nomade de l’Est de l’Europe. Ces Sarmates ont existé, mais on sait peu de choses d’eux. L’occasion était belle de les imaginer en société aux rôles inversés: les hommes au village (à la yourte, en l’occurrence), les femmes à la guerre. «Que les femmes aient participé aux combats des vrais Sarmates, c’est bien le cas, mais je pense que les hommes étaient avec elles. Mais il y a eu des reines sarmates, apparemment, des cavalières…», avance Jean-Yves Ferri.

Lire aussi article :  les Pyrénées-Atlantiques en alerte orange pour de fortes précipitations

Un Obélix inhabituellement tourmenté

Quant au griffon, cet animal totem mi-aigle mi-lion, l’empereur Jules César aimerait aller en territoire sarmate afin de le capturer pour sa gloire. Il en a été convaincu par un géographe assez sûr de son fait, Terinconus, le Romain le plus visible dans cette aventure. Le comique du personnage est renforcé par sa ressemblance avec l’écrivain Michel Houellebecq. Mais ce fameux griffon existe-t-il, comme l’espère le centurion à la tête de l’expédition aux confins de l’Europe? Ou n’est-il qu’un mythe sarmate? «Les Gaulois sont assez imperméables à ça», souligne le scénariste. Entre Astérix, venu d’Armorique, et les Sarmates, originaires d’une région allant de l’actuelle Ukraine aux contreforts du Caucase et aux steppes d’Asie centrale, on se comprend surtout dans l’adversité face aux Romains.

L’album donne un rôle inattendu à deux personnages d’ordinaire assez univoques: un Obélix inhabituellement tourmenté, et son chien Idéfix qui répond à l’«appel de la forêt», façon Jack London. Et pour Astérix, tout devient très compliqué d’un coup. En ces terres inconnues, recouvertes de neige, «il doit beaucoup plus compter sur Obélix, mais en même temps Obélix n’est pas vraiment disponible dans sa tête, dans cette histoire», résume Jean-Yves Ferri. «Parce que c’est quelqu’un de difficile à appréhender: on ne sait pas trop qui il est. Il apparaît un peu benêt comme ça, mais il est guidé par son affectif.»

Pour ce lancement, les éditions Albert René ont imaginé un jeu pour téléphones et tablettes en réalité augmentée, Astérix & Obélix: Vidi Vici («J’ai vu j’ai vaincu» en latin). Il sera disponible en France, en Belgique, en Allemagne et au Québec. Mais l’enjeu principal, c’est que la critique soit bonne. Elle peut être parfois dure avec cette franchise qui monopolise les classements des meilleures ventes. Concernant le précédent album, La Fille de Vercingétorix en 2019, elle s’était divisée pour savoir s’il valorisait réellement un personnage féminin, ou s’il avait nourri les clichés sexistes.

Lire aussi article :  Gamekyo : Flight Simulator : nouvelle série d'images



Source link