Agroéquipements – Les immatriculations françaises de tracteurs agricoles ont baissé de 5 %


Après un bon premier trimestre 2022, « les immatriculations de tracteurs neufs ont commencé à baisser en avril » sous l’effet, notamment, des « difficultés d’approvisionnement et de livraison » rencontrées par les constructeurs d’agroéquipements. Selon le Cema, le nombre d’immatriculations de tracteurs standards et spécialisés baisse de 5 % en France au premier semestre 2022. Une décrue moins importante que la moyenne européenne, à – 6,5 %.

La guerre que Vladimir Poutine a choisi de mener en Ukraine a sensiblement impacté le secteur des agroéquipements, en Europe et en France. Selon le Cema, l’association européenne représentant les entreprises du secteur, dont est membre le syndicat français Axema, « les hausses de prix et les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement entraînent un premier semestre 2022 négatif pour les immatriculations de tracteurs ».

En France, les premières immatriculations de tracteurs sont en baisse de – 3,4 % au premier semestre 2022 – soit 15 395 unités toutes catégories confondues – par rapport au premier semestre 2021 qui, rappelons-le, « avait été exceptionnel en termes d’investissements agricoles ». Après un bon premier trimestre, les immatriculations de tracteurs neufs ont ainsi commencé à baisser en avril, sauf pour les tracteurs paysagers. Le nombre de tracteurs standards, vignerons et fruitiers est ainsi en baisse de – 5 % sur les six premiers mois de l’année.

Une baisse plus faible en France qu’ailleurs en Europe

Parmi les pays européens enregistrant le plus d’immatriculations d’engins agricoles, la France semble avoir mieux encaissé les effets du conflit en Ukraine et ses répercussions sur les prix et les approvisionnements en pièces et composants. En Allemagne, légèrement en tête des immatriculations de tracteurs devant la France, la baisse est de – 8,4 % (tous tracteurs confondus). La Pologne enregistre également une baisse similaire. L’Italie, qui complète le podium européen, voit ses immatriculations chuter de près de 12 % !

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Sur les 30 pays européens – dans l’UE et hors UE – suivis par le Cema, 81 784 tracteurs agricoles (standards et spécialisés) ont été immatriculés au premier semestre 2022. Un chiffre en baisse de – 8,1 % par rapport au premier semestre 2021.

Des arrêts temporaires de production pour près d’un tiers des fabricants

Le contexte géopolitique va continuer à perturber le secteur des agroéquipements. Selon le Cema, « 31 % des entreprises prévoient un arrêt temporaire de la production en raison de pénuries dans les quatre semaines à venir ». L’organisation européenne a aussi exprimé ses craintes concernant les mesures de réduction de la consommation d’énergie annoncées par Bruxelles pour éviter les risques de black-out énergétique.

« Il est impératif que les décideurs politiques procèdent à des évaluations d’impact complètes avant de prendre toute décision politique ou réglementaire », souligne le Cema, qui estime que « l’UE doit tenir compte de l’importance de politiques telles que la stratégie de la ferme à la fourchette et de la contribution de la mécanisation et des technologies agricoles aux systèmes alimentaires durables ». Pour l’heure, l’impact économique – passé ou à court terme – de la guerre en Ukraine ne vient pas remettre en cause l’optimisme des constructeurs. Selon le Cema, les perspectives de chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année 2022 restent inchangées.



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