Accusée de fraude par un ex-salarié, Veuve-Clicquot dément et le parquet enquête


Le parquet de Reims (Marne) a ouvert une enquête contre X à la suite d’une accusation de fraude portée par un ancien salarié de la maison de champagne Veuve-Clicquot au cours d’une récente audience prudhommale, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

« Si ces déclarations sont vraies, elles sont graves, si elles ne sont pas vraies elles sont tout aussi graves », a affirmé à l’AFP le procureur de Reims, Matthieu Bourrette. « C’est pourquoi j’ai décidé de faire entendre cette personne afin qu’elle puisse confirmer ou infirmer ce qui aurait été dit à l’audience et, le cas échéant apporter des éléments probants. » « Cette ouverture d’enquête contre X ne présume absolument pas de la véracité des allégations », souligne-t-il.

Le 11 septembre, un ancien salarié et délégué syndical contestant son licenciement de mars 2018 avait accusé en pleine audience prudhommale la maison rémoise d’avoir vendu quatre millions de bouteilles Veuve-Clicquot qui n’en étaient pas. « J’ai même des preuves. Ce sont des bouteilles avec l’étiquette Veuve-Clicquot mais qui sont gravées » d’une autre maison rémoise célèbre, a-t-il assuré vendredi à l’AFP. Selon lui, les faits se sont produits vers 2005. « Le seul délégué syndical à ne pas s’être tu, c’est moi. Et j’ai été licencié », prétend-il.

Dans un communiqué vendredi à l’AFP, la Maison Veuve-Clicquot « condamne fermement les propos diffamatoires tenus (…) et dément formellement les allégations de fraude ». « La pratique évoquée porte un nom et est tout à fait légale. Il s’agit de l’achat de vins sur lattes », explique la maison rémoise, filiale du groupe LVMH.

Ce marché contesté en Champagne concerne des bouteilles, entre 10 et 15 millions aujourd’hui, en cours d’élaboration et stockées horizontalement sur lattes pendant un à cinq ans chez des viticulteurs, des coopératives ou des maisons. « En 2004, un peu moins de 2 % des bouteilles en stock au sein de la Maison Veuve-Clicquot avaient été commandées dans ce cadre à une autre maison », poursuit le communiqué. « Quand bien même cette pratique est parfaitement légale, le contrôle de la qualité œnologique et gustative des champagnes Veuve-Clicquot demeure la priorité absolue de la Maison. De fait, cette pratique est donc entièrement révolue au sein de notre maison depuis maintenant plus de quinze ans », affirme Veuve-Clicquot.

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