A Million Little Things sur SALTO : “Une série qui peut parler à tout le monde” selon Stephanie Szostak – News Séries



Les deux premières saisons de la série “A Million Little Things” sont disponibles pour la première fois en France sur la plateforme SALTO depuis ce vendredi 8 janvier. Rencontre avec l’une de ses stars, la française Stephanie Szostak…

AlloCiné : Quelle a été votre réaction quand vous avez lu le script du pilote d’A Million Little Things  pour la première fois ? Qu’est-ce qui vous a instantanément séduite ?

Stephanie Szostak : Ce qui m’a tout de suite intéressée, c’est que c’est une série qui parle de la vie, de manière générale, et de comment on réagit et surtout comment on survit à une tragédie, pour le personnage que je convoitais en particulier puisque son mari se suicide en sautant d’un immeuble au début du premier épisode.

Au-delà de ça, je trouvais que le pilote était assez inattendue dans son développement, et le fait qu’il y ait de la comédie dans le drame et inversement, c’est quelque chose qui me plaît toujours à jouer en tant qu’actrice. Je pense par exemple à cette réplique, avec le personnage d’Eddie qui dit : “Mais comment peut-on être sûr qu’il n’est pas juste tombé ?” Et Gary qui lui répond : “Parce qu’il n’a pas 4 ans !” Voilà, ça résume assez bien le ton de la série.

Ce qui m’a séduite aussi c’est que c’est une série chorale avec beaucoup de personnages qui sont amis et ça c’est agréable d’être entouré. Leurs problèmatiques sont passionnantes, et il y en a une qui les rassemble tous : comment faire pour se réinventer dans des circonstances tragiques qui nous font tous ré-évaluer nos priorités ? Je pense que c’est une série qui peut parler à tout le monde. 

Delilah, votre personnage, est infiniment plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord…

Oui, Delilah m’a tout de suite plu car elle est une énigme. On croit d’abord que c’est une mère et une épouse parfaite, puis on se rend compte que c’est bien plus compliqué que ça, avec une grosse surprise à la fin du pilote qui nous fait comprendre qu’on est encore loin de l’avoir cernée. Elle est très intrigante.

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C’est une femme en deuil, c’est un rôle lourd. Comment avez-vous géré ça ?

J’avoue que je ne me suis pas amusée tous les jours ! D’ailleurs, vers la fin de la saison, Delilah s’ouvre un peu plus et à un moment donné je souris et le créateur DJ Nash m’a tout de suite dit : “Oh mais tu as un beau sourire en fait, j’avais oublié que tu pouvais sourire !” C’est une femme qui traverse un deuil bien sûr, mais qui est aussi rongée par la culpabilité. Elle doit continuer à vivre, coûte que coûte, pour ses enfants. Face à eux, elle doit prétendre que tout va bien, en tout cas elle essaye. C’est très intéressant à jouer.

Au lancement sur ABC, la série a été très comparée à This Is Us, cette ressemblance lui a même été reprochée. Comment l’avez-vous vécu et qu’en pensez-vous ?

Je l’ai pris comme une bonne chose, étant donné que This Is Us est une série très populaire, très aimée. Je pense que ça vient surtout du fait que nos deux séries s’intéressent à un groupe de personnages dans l’Amérique d’aujourd’hui qui forment une famille et qui traversent des moments difficiles. On peut dire que le ton est le même, à la recherche d’une authenticité, mais je crois que nous allons plus franchement vers la comédie quand même. Au final, je pense que ça nous a plutôt aidé de façon à intéresser les gens initialement, mais ensuite ils sont restés pour les personnages. 

Vous diriez que c’est une série familiale malgré tout ?

C’est une série autour d’un groupe d’amis qui finissent par former une famille parce qu’ils trouvent chez leurs amis l’aide et le soutien qu’ils n’ont pas forcément obtenu dans leurs familles respectives justement. Ils sont toujours là les uns pour les autres, contre vents et marées. Et c’est très beau.

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La série montre aussi l’amitié entre hommes d’une manière assez inédite…

Oui, il s’agit de montrer que les hommes peuvent être vulnérables et ont le droit d’exprimer leurs sentiments profonds, notamment entre eux. Eddie, Gary et Rome sont toujours à vif, fragiles parfois, toujours complexes. Et la mort de leur ami commun, Jon, les a obligés à repenser leur amitié, à la rendre plus sincère, plus directe. Je ne sais pas si c’est inédit, ni si c’est rare dans la vie, mais j’aime l’idée qu’ils montrent une voie possible. 

Pour autant les personnages féminins ne sont pas juste “les femmes de”, mais des héroïnes à part entière avec leurs propres intrigues !

Je suis contente que vous le souligniez car c’était très important pour moi et c’est vrai que l’on pourrait croire au tout début du premier épisode que les femmes vont rester dans l’ombre des hommes, et ça ne m’aurait pas du tout intéressé, clairement. La série commence avec les hommes, avec leur amitié, mais elle développe petit à petit les personnages féminins d’une très belle façon.

Le personnage de Katherine (Grace Park) en est un très bel exemple d’ailleurs. Au tout début, on ne le voit qu’à travers les yeux des autres personnages, ou ce qu’ils peuvent dire d’elle, et on a dû mal à la saisir. Au fur et à mesure, on la découvre plus précisément. Et on comprend surtout que tout n’est pas noir ou blanc, qu’il y a toujours deux points de vue au moins sur une même histoire, qu’il n’y a pas qu’une vérité. 

A Million Little Things est aussi une série avec beaucoup de mystères. Et qui dit mystères, dit attentes du public sur des réponses. Combien de temps met-on à obtenir les réponses aux questions posées initialement ?

A chaque épisode, de nouveaux éléments de réponses sont donnés, et la série est très rythmée donc on ne s’ennuie jamais. Certains mystères prennent plus de temps que d’autres à être révélés mais l’attente fait aussi partie du plaisir. Ce que je peux vous dire, c’est que quand la première saison se termine, le mystère principal est résolu et un autre est lancé pour la suite. Et j’ajouterais qu’il y a dès l’épisode 3 une grosse révélation. Les scénaristes essayent de ne jamais trop faire traîner les choses en longueur. Nous mêmes, en tant qu’acteurs, nous ne savons pas comment les choses vont évoluer d’un épisode à l’autre. Les scénaristes aiment bien nous torturer. 

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Dans ce type de série, l’alchimie entre les comédiens est primordiale pour que ça fonctionne et ça semble être le cas ici…

Oui, ça l’est vraiment ! On adore travailler tous ensemble. Nous sommes devenus amis, d’autant que nous sommes loin de nos familles car nous tournons à Vancouver. Donc on sort beaucoup ensemble en dehors des tournages, ça nous a beaucoup rapprochés. Parfois, on n’a plus tout à fait l’impression de travailler : nous sommes des amis qui jouons des amis. On ne peut pas rêver mieux !

La série est diffusée aux côtés de Grey’s Anatomy aux Etats-Unis. Qu’est-ce qui les rapproche selon vous ?

On a beaucoup de chance. Cela nous a permis d’élargir notre audience en cours de route car au tout début nous n’étions pas diffusés le même jour. Je pense que même si c’est une série médicale et nous pas du tout, on retrouve une même authenticité, une même complexité dans l’écriture des personnages. C’est pour ça qu’elles vont si bien ensemble.

Propos recueillis le 11 novembre 2019



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