À droite, les candidats s’attardent sur l’immigration


Lors du deuxième débat de la campagne pour le congrès LR sur BFMTV-RMC, les concurrents ont fait valoir leurs différences.

Se distinguer. Sans être vu par les adhérents LR comme un diviseur. Dimanche soir, lors du deuxième débat sur BFMTV-RMC, chacun des cinq candidats avait l’intention de mettre en exergue ses différences à moins de trois semaines du congrès. Notamment en matière d’immigration. «Ma proposition est plus efficace que celle de Michel Barnier», a d’emblée pointé Valérie Pécresse en dénonçant l’inefficacité du «moratoire» sur l’immigration proposé par son concurrent pour, dit-il, «donner un coup d’arrêt immédiat à l’immigration incontrôlée». «Le moratoire ce n’est pas l’immigration zéro!», a-t-elle réagi. «Je ne veux plus que ce soit la France qui s’adapte aux besoins de l’immigration, mais l’immigration qui s’adapte aux besoins de la France», a poursuivi Xavier Bertrand. «Le problème est bien plus grave que ce que dit Michel (Barnier)», a appuyé Éric Ciotti en critiquant les chiffres avancés par l’ex-ministre sur l’immigration. «J’ai quelque chose de plus que mes amis, j’ai passé cinq ans à traiter le Brexit», a rebondi Michel Barnier. « J’ai compris un certain nombre de choses pour dire qu’il faut changer ce qui ne fonctionne pas», a-t-il expliqué, tout en ajoutant qu’«Éric l’a très bien dit, dans certaines villes françaises, on a le sentiment de ne plus vivre en France».

Installés debout derrière des pupitres dans un décor rappelant un jeu télévisé, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse ont tous été d’accord pour dénoncer «le chantage migratoire» mené par la Biélorussie aux frontières de la Pologne. «Si nous plions à la frontière polonaise, nous plierons partout», a mis en garde Valérie Pécresse. «Nous devons protéger nos frontières, c’est l’existence même de l’Europe qui est en jeu», a prévenu la candidate.

Lire aussi article :  Deux millions de déplacés par la guerre de plus en 2021, annonce l'ONU

«Immigration et terrorisme»

Sur cette question, Éric Ciotti, très présent tout au long du débat et qui se prononce pour un «quoi qu’il en coûte sécuritaire», est allé plus loin que ses amis. «Nous ne devons pas accueillir les migrants», a-t-il exposé pour «ne pas ouvrir de brèche». «On sait que dans les flux de 2015 se sont insérés les terroristes du Bataclan», a-t-il lâché faisant écho aux propos tenus, 24 heures plus tôt, par Éric Zemmour et qui avaient déclenché la polémique. «Pourquoi ce procès de Moscou parce qu’il est allé se recueillir sur le lieu d’un attentat?», a répondu Éric Ciotti jugeant qu’il pouvait y avoir une part de responsabilité politique du pouvoir de l’époque sans nommer néanmoins François Hollande. «Il y a beaucoup d’islamistes qui sont passés par ces routes migratoires», a enfoncé Valérie Pécresse. «Au sixième anniversaire, faire cette provocation ce n’est pas très digne», s’est insurgé Michel Barnier même s’il a indiqué que «tout le monde sait qu’il y a un lien entre immigration et terrorisme». «En cette journée anniversaire, on attendait de la dignité et du respect, deux notions qui n’habitent pas Monsieur Zemmour», a développé Xavier Bertrand, assez en retrait pendant les échanges.

«L’immigration constitue la première préoccupation de nos concitoyens», a repris Éric Ciotti en souhaitant la suppression totale du droit du sol sur le sol français. «Il faut devenir français par la filiation ou un long parcours de naturalisation d’au moins 10 ans », a-t-il détaillé en souhaitant stopper «le caractère automatique du regroupement familial (…) Moi je souhaite que demain la France reste la France!» «Je ne suis pas d’accord avec Éric Ciotti», a glissé Valérie Pécresse même si la candidate s’oppose à l’automaticité du droit du sol «y compris en métropole». «Une immigration incontrôlée et une intégration ratée ça peut disloquer une nation», a-t-elle énoncé. Michel Barnier a lui proposé, vendredi, de supprimer le droit du sol à Mayotte pour «marquer un coup d’arrêt » à l’immigration «que personne ne contrôle» sur l’île de l’océan indien. L’espace Schengen est «à bout de souffle », a jugé Philippe Juvin, favorable à un Schengen 2, une proposition que Nicolas Sarkozy avait déjà mise dans le débat. «Sur l’immigration, il faut être très ferme», a répété Philippe Juvin, «il faut (la) limiter. Mais l’idée d’immigration zéro n’existe pas», a-t-il soutenu en insistant sur la nécessaire politique de développement à mener en Afrique. Manière de se distinguer de ses concurrents…

Lire aussi article :  Plus belle la vie du mercredi 1er juillet 2020 : résumé en avance de l'épisode 4053 [SPOILERS] - News Séries à la TV



Source link