7 expos de street art à squatter sans hésiter


1. À Bruxelles, Invader joue avec ses Rubik’s Cube

Vue de l’exposition « Invader Rubikcubist » par Invader au Mima Museum à Bruxelles

Vue de l’exposition « Invader Rubikcubist » par Invader au Mima Museum à Bruxelles, 2022

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© Invader / Photo Philippe de Gobert

Depuis la fin des années 1990, il envahit les villes (125 à ce jour dans le monde) en collant sur les murs ses mosaïques de pixels, ses spaces invaders inspirés de nos jeux vidéo old school. On compte aujourd’hui plus de 4 000 aliens ! Mais voilà qu’Invader débarque au MiMA de Bruxelles en dévoilant pour la première fois une facette moins connue de son art : le « rubikcubisme », un mouvement qu’il a créé au début des années 2000. Ou comment transformer le Rubik’s Cube, célèbre casse-tête en plastique, en une centaine de sculptures et en tableaux ! Si son nom fait un clin d’œil appuyé au cubisme de Picasso, le rubikcubisme puise davantage dans le pointillisme, tant il joue d’effets d’optique. Il vous faudra prendre en effet du recul (voire dégainer votre téléphone portable) pour que votre rétine soit scotchée devant les « Rubik Masterpieces » revisitant l’histoire de l’art, les « Bad Men » affichant la trogne d’ennemis publics et « Rubik Low Fidelity » qui reconstitue les pochettes d’albums vinyles cultes. Attention les yeux !

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Invader Rubikcubist

Du 24 juin 2022 au 8 janvier 2023

www.mimamuseum.eu

2. À Paris, 60 ans d’art urbain sorti du ghetto

À gauche : « La rue amusée » par Surface Active (acquisition en 1988) ; À droite : « Rue de Rennes » par Jacques Villeglé (1987)

À gauche : « La rue amusée » par Surface Active (acquisition en 1988) ; À droite : « Rue de Rennes » par Jacques Villeglé (1987)

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À gauche : Pochoir d’huile sur panneau / À gauche : Affiche lacérées marouflées sur toile • À gauche : 88,5 x 70 cm ; À droite : 210 x 156 cm • À gauche : Photo Julien Vidal ; À droite : Courtesy Galerie GP & N Vallois, Paris / Photo : D.R.

Longtemps ils ont reçu des amendes de la RATP, longtemps on a « karchérisé » leurs tags, graffitis, pochoirs, collages… Mais tout cela c’était bien avant que l’art urbain ne fasse le mur ! Aujourd’hui, Paris déroule le tapis rouge aux « vandales » qui, depuis des décennies, font de la « capitale des arts » un véritable musée à ciel ouvert. Et c’est jouissif ! À travers les créations de soixante-dix artistes, de tous horizons et de tous les médiums, l’exposition « CAPITALE(S) » revient sur soixante ans d’art urbain. Un parcours riche et pointu qui commence dans les années 1960, depuis les bonhommes bombés à la peinture par Zlotykamien à la génération émergeant dans les années 2000, les collages de Madame ou la moustache de Kashink. Entre-temps, depuis les murs de Stalingrad, terrain de jeu du writing, du wild style ou du bubble, le street art a fait du chemin en faisant sauter les portes des galeries et des musées. Où l’on croise JR, Invader, ZeVs, Banksy, Vhils… Bref, une expo d’utilité publique (gratuite !) avec vingt-huit œuvres spécialement réalisées pour l’occasion : aussi belles qu’éphémères !

3. À Biarritz, le street art prend des couleurs

Photographie issue du projet « Les Artdentes », exposition mettant en lumière les productions des femmes dans l’espace public urbain

Photographie issue du projet « Les Artdentes », exposition mettant en lumière les productions des femmes dans l’espace public urbain

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Hôtel le Garage, Biarritz • © Les Ardentes / Photo Maxime Giordano

Biarritz ce n’est pas que le surf ! Après cinq ans d’existence sur la côte basque, la biennale d’art urbain Colorama poursuit sa déferlante et s’internationalise avec, comme invité, le Maroc représenté par Mo Baala, artiste croisant le graffiti, la peinture, comme le collage ou la photographie (derniers jours !). Cette nouvelle édition de Colorama, placée sous le signe de la couleur jaune, met aussi à l’honneur le post-graffiti et expose les artistes qui en font les lettres de noblesse. Dans un lieu encore tenu secret (restez connectés !), l’événement propose aussi de découvrir une œuvre collective à partir du 1er décembre.

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6e édition de Colorama – Biennale Internationale d’Art Urbain

Dans plusieurs lieux de Biarritz

4. Face à la BnF, les mémoires de Jef Aérosol

Vue de l’installation présentée pour l’exposition « Jef Aérosol – 40 ans de pochoirs » à la galerie Mathgoth, Paris

Vue de l’installation présentée pour l’exposition « Jef Aérosol – 40 ans de pochoirs » à la galerie Mathgoth, Paris, 2022

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Vous connaissez sûrement son fameux Chuuutttt qui domine la place Stravinsky, avec sa fontaine, à deux pas de Beaubourg. Mais que savez-vous de son auteur, Jef Aérosol ? Ces silhouettes et visages au pochoir marqués d’une petite flèche rouge ont fait le tour du monde. Attention, ce sont les derniers jours pour découvrir (gratuitement !) ce pionnier du street art, actif dans la rue depuis quarante ans. Dans un espace brut en béton du 13e arrondissement de Paris, juste en face de la BnF (site Mitterrand), une exposition retrace son parcours sur 600 m2 avec 300 œuvres, ses personnages sur carton peint mais aussi des documents, vidéos et photos.

5. Sur la Seine, Seth et ses mômes nous font grandir

Exposition « Empreinte Carbone » présentant les oeuvres de Seth au centre d’art urbain Fluctuart, Paris

Exposition « Empreinte Carbone » présentant les oeuvres de Seth au centre d’art urbain Fluctuart, Paris

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Ses enfants, anonymes et pleins de poésie, ont fait le tour du monde, de Shanghaï au Donbass en guerre. Objet d’une première monographie (éd. La Martinière), le street artist Seth nous conte chez Fluctuart ses souvenirs de « globe painter », tel qu’il se qualifie lui-même. C’est une première ! Le centre d’art urbain flottant du côté du pont des Invalides, à Paris, devient le terrain de jeu de ses œuvres, anciennes, comme spécialement crées pour l’occasion. Vingt années à parcourir le monde et à poser son « empreinte carbone » (titre de cette exposition) retracées au détour de toiles, photos, carnets de voyages et installations.

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Seth – empreinte carbone

Du 28 octobre 2022 au 26 février 2023

fluctuart.fr

6. À Bordeaux, les fondements de la rue

Vues d’exposition « Les pionniers du street art » à l’Institut culturel Bernard Magrez (Bordeaux) montrant, à gauche : les œuvres de Speedy Graphito, « Sovietik » ; VLP, « Rangers customisées » (1983) ; Jef Aérosol, « 1 Pose (self) 2 », « 1 Pose (self) 6 », « 1 Pose (self) 7 », « 1 Pose (self) 8 » (1986) ; OX, « OX university » (1986) ; et à droite : une installation in situ réalisée par Speedy Graphito (2022)

Vues d’exposition « Les pionniers du street art » à l’Institut culturel Bernard Magrez (Bordeaux) montrant, à gauche : les œuvres de Speedy Graphito, « Sovietik » ; VLP, « Rangers customisées » (1983) ; Jef Aérosol, « 1 Pose (self) 2 », « 1 Pose (self) 6 », « 1 Pose (self) 7 », « 1 Pose (self) 8 » (1986) ; OX, « OX university » (1986) ; et à droite : une installation in situ réalisée par Speedy Graphito (2022), 2022

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Photo Constant Forme Becherat

Un retour aux sources, ça vous dit ? Foncez au château Labottière ! Les murs de l’Institut culturel Bernard Magrez ont été investis par des signatures pionnières de l’art urbain en France. C’est là donc que l’on retrouve les « VLP » (Vive La Peinture), Speedy Graphito, Jef Aérosol, Zlotykamien ou encore OX, l’un des fondateurs du collectif Les frères Ripoulin. Tout commence ici à la fin des années 1970 quand ces artistes s’emparent des rues avec leurs bombes de peinture, leurs cutters pour lacérer des affiches, et leurs pochoirs, emboîtant, par là, le pas à toute une génération, de la regrettée Miss Tic. à L’Atlas, qui fait l’objet d’une exposition présentée en parallèle (jusqu’au 20 novembre) à l’Institut culturel Bernard Magrez.

7. À Lyon, les deux pieds dans « Peinture fraîche »

Vue du festival Peinture Fraîche à la halle Debourg, Lyon

Vue du festival Peinture Fraîche à la halle Debourg, Lyon, 2022

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À Lyon, la halle Debourg, autrefois entrepôt de fret-triage, a pris des couleurs ! Pour cette 4e édition, le festival Peinture Fraîche accueille quarante-sept artistes de rue, de France et du monde entier avec dix pays représentés, de la Colombie à l’Algérie en passant par l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre… À l’honneur également les artistes lyonnais. Petit plus pour les découvrir : il suffit de scanner les œuvres sur les murs pour plonger dans l’univers et la biographie de chaque artiste. Bar, boutique, DJ sets, ateliers pour tous les âges… de nombreuses réjouissances sont aussi au programme de cette grande fête de l’art urbain.

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Peinture fraîche festival

Du 12 octobre 2022 au 6 novembre 2022

www.peinturefraichefestival.fr



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