168 nouveaux géoglyphes mis au jour à Nazca dans le désert péruvien


Les lignes de Nazca n’ont pas fini de nous hypnotiser ! Sur ce fameux site antique situé en plein désert péruvien, 168 nouveaux géoglyphes ont été identifiés par des archéologues japonais de l’Université de Yamagata. Ces derniers, qui étudient la zone depuis 2004, ont utilisé des drones et une intelligence artificielle permettant de détecter des tracés peu visibles à l’œil nu. Mesurant entre deux et six mètres de long, et réalisés entre l’an –100 et la fin du IIIe siècle après J.-C., ces dessins inédits, dont une cinquantaine sont de grande taille, représentent des figures humaines mais aussi des animaux comme des oiseaux, des félins, des serpents et des lamas.

Ces découvertes portent à 358 le nombre total de géoglyphes identifiés à ce jour. Pour faire naître ces formes étranges qui fascinent le public depuis leur redécouverte en 1927, les Nazcas (une civilisation pré-inca qui s’est développée entre l’an –300 et la fin du VIIIe siècle) ont retiré des roches et des cailloux pour créer des sillons de 30 à 40 cm de large, faisant apparaître des lignes grises – la couleur du sol gypseux situé sous le sable rougeâtre. Appréciables seulement depuis les airs, ces dessins stylisés, parfois monumentaux (dont un singe de 93 mètres de long et 55 de large, mais aussi une araignée et un colibri géants) constituent l’un des plus grands mystères de l’archéologie…

À quoi riment ces grands dessins ? Rituels chamaniques, calendrier astronomique, offrandes aux dieux du ciel… De nombreuses explications ont été avancées, y compris l’idée farfelue d’un message adressé aux extraterrestres, et même l’hypothèse de pistes d’atterrissage destinées à de mystérieux vaisseaux ! Ces étranges signes classés au patrimoine de l’UNESCO, dont seulement 5 % auraient été découverts pour l’instant, et auxquels se consacrent deux musées locaux (Maria Reiche à San Miguel de la Pascana, et Antonini à Nazca), ont inspiré de nombreuses œuvres de fiction. Les chercheurs, eux, continuent d’espérer percer un jour leurs secrets…

Géoglyphe en forme d’oiseau découvert à Nazca par des archéologues japonais de l’Université de Yamagata, entre l’an –100 et la fin du IIIe siècle après J.-C.

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Géoglyphe en forme d’humain découvert à Nazca par des archéologues japonais de l’Université de Yamagata, entre l’an –100 et la fin du IIIe siècle après J.-C.

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