10 lieux enchanteurs qui nous ouvrent leurs portes ce week-end


1. L’Atelier des Lumières, pour une plongée dans la Grande bleue

À Paris

Et si vous piquiez une tête en Méditerranée ce week-end ? Sans pour autant dépasser les 100 kilomètres, puisque l’Atelier des Lumière a rouvert ses portes le 26 mai (réservation et port du masque obligatoire) avec le spectacle immersif « Monet, Renoir… Chagall. Voyages en Méditerranée ». Un véritable bain de couleurs en compagnie de ces artistes (impressionnistes, fauves, pointillistes…) qui ont succombé, au tournant du XXe siècle, à la lumière du Midi et à ses paysages maritimes éclatants. Cannes, Collioure, Antibes… On se laisse emporter par le courant des avant-gardes à travers un riche parcours en sept séquences et une quarantaine de minutes. Et pour le grand plongeon, ne manquez pas le spectacle « Yves Klein, l’infini bleu ». F. G.

Paul Signac, </em>de gauche à droite : « Au temps de l’harmonie, l’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir » (1895-1896) ; « Capo di Noli » (1898) ; « Femmes au puits » (1892)

Paul Signac, de gauche à droite : « Au temps de l’harmonie, l’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir » (1895–1896) ; « Capo di Noli » (1898) ; « Femmes au puits » (1892)

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Monet, Renoir… Chagall. Voyages en Méditerranée

Du 28 février 2020 au 3 janvier 2021

www.atelier-lumieres.com

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Atelier des Lumières

À Paris
Réouverture à partir du 27 mai
Compte tenu de la situation sanitaire, le Studio demeure fermé pour le moment
Réservation obligatoire par Internet de votre plage horaire de visite
Port obligatoire de votre masque tout au long de la visite (sauf pour les enfants de moins de 11 ans)
Contrôle de la température à l’entrée
Mise à disposition de gel hydroalcoolique
Maintien d’une distance d’un mètre avec les autres visiteurs

2. Au château de Rosa Bonheur, où triomphe l’audace d’une femme peintre

À Thomery, à 70 kilomètres de Paris

Certes, il y a eu des reines et des comtesses : mais Rosa Bonheur (1822–1899) reste bien la première femme à s’être acheté un château pour elle-même, avec le fruit de son labeur. En 1849, la célèbre peintre animalière s’installe à Thomery, à quelques kilomètres de Paris, pour profiter de la faune et de la flore de la forêt de Fontainebleau ; mais elle est loin d’être une ermite désirant se placer à la lisière du monde ! Car elle confie la construction de son atelier à Jules Saulnier, un architecte amoureux des structures métalliques ultra-modernes (auteur également de la fabuleuse chocolaterie Menier de Noisiel), qui lui dessine l’un des tout premiers bâtiments dotés d’une ossature en métal. Aussi, Rosa Bonheur fait en sorte que l’électricité soit installée partout dans le château et l’atelier. Aujourd’hui, on découvre avec étonnement un lieu laissé absolument intact depuis la mort de l’artiste en 1899 : vêtements, toiles, mobilier, palette… Tout y est ! Racheté en 2017 par une propriétaire ambitieuse, la maison se visite avec un guide, possède un salon de thé et des chambres d’hôtes pour le moment en sommeil. M.C. L.

Vue de l’atelier au Château de Rosa Bonheur

Vue de l’atelier au Château de Rosa Bonheur

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Château de Rosa Bonheur

À Thomery, à 70 kilomètres de Paris
Réouverture le 29 mai
Les réservations sont obligatoires (par téléphone, mail, ou sur le site internet)
Le port du masque est obligatoire

3. La Maison Louis Carré, un rêve d’architecture

À Bazoches-sur-Guyonne, à 45 kilomètres de Paris

Si vous cherchez la beauté pure, il est probable qu’elle se soit cachée là, dans ce coin perdu et campagnard des Yvelines, et plus exactement dans la seule et unique maison dessinée par l’architecte finlandais Alvar Aalto en France, en 1957–1959. « À visiter à genoux », conseillait l’architecte portugais Álvaro Siza, et nous ne le contredirons pas. De l’extérieur, les pentes du toit suivent la courbe naturelle du terrain, qui offrait autrefois une vue panoramique sur les alentours (aujourd’hui, la maison est entourée d’arbres). Un bassin en pierre où s’écoule un petit filet d’eau nous mène à la porte d’entrée. Le hall, surplombé d’un grand plafond en lattes de bois suivant la forme d’une vague, dessert les trois espaces de la maison : le salon (chaque meuble est à observer à la loupe, car les objet ont ici été dessinés par Alvar Aalto lui-même !), les chambres – dissimulées derrière des cimaises – et la cuisine, réservée au personnel, qui fait accéder par un escalier discret à trois chambres dédiées. On notera l’attention particulière de l’architecte à la collection de Louis Carré, galeriste et commanditaire de la maison : tout est fait pour que les œuvres soient correctement éclairées mais protégées des rayons violents, avec de petites astuces d’orientation. À partir du 20 juin, vous pourrez découvrir « L’appel de la nature », une exposition collective qui met en résonance les œuvres sculpturales d’artistes contemporains avec le bâtiment d’Aalto. Du génie. M. C. L.

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Extérieur et salon de la maison Louis Carré de l’architecte Alvar Aalto

Extérieur et salon de la maison Louis Carré de l’architecte Alvar Aalto

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© Luxproductions. © Kaminoto

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L’appel de la nature

Du 20 juin 2020 au 29 novembre 2020

maisonlouiscarre.fr

À Bazoches-sur-Guyonne, à 45 kilomètres de Paris
Réouverture le 30 mai.
Réservation obligatoire, groupes de huit personnes maximum, port du masque obligatoire.

4. La Fabuloserie, où souffle un joyeux vent de liberté

À Dicy, à 100 kilomètres d’Orléans et 75 kilomètres de Fontainebleau

C’est dans un coin de nature de l’Yonne, à l’écart de Paris où il a mené sa carrière officielle d’architecte, qu’Alain Bourbonnais (1925–1988) a rassemblé un trésor. La première collection d’art populaire rural en France. Les dénominations varient, « art naïf », « art autodidacte » ou encore « art outsider ». Qu’importe. Ce musée définitivement « hors les normes », qui a ouvert en 1983, porte bien son nom. De la maison-musée au « jardin habité », Alain Bourbonnais y a soigné le moindre détail, concevant un décor sur mesure de galeries, de voûtes et de niches pour ses artistes chéris, tels Francis Marshall et Giovanni Battista Podestà. Cet été, on y admire les merveilleux petits amas précaires de Jean Bordes (1916–1985) et on déambule autour de l’étang pour découvrir les trognes de Jean Rosset, les arborescences de François Portrat ou le manège de Petit Pierre. Une attachante féérie aux airs de douce France et de revenez-y ! H. G.

L’Atelier, La Fabuloserie

L’Atelier, La Fabuloserie

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La Fabuloserie – Dicy

À Dicy, à 100 kilomètres d’Orléans et 75 kilomètres de Fontainebleau
Réouverture le 21 mai, réservation par mail ([email protected])

5. Chaumont-sur-Loire

À 45 kilomètres de Tours

Voilà enfin une chance de ne pas rater la plus belle des saisons à Chaumont-sur-Loire : le printemps, qui voit aussi fleurir une myriade d’œuvres semées, chaque année, sur les 32 hectares de ce domaine historique. Parmi les 14 nouvelles surprises de cette édition, on ne manquera pas les sculptures de Giuseppe Penone qui célèbrent la vitalité des arbres et promettent de nous faire « respirer l’ombre », les peintures de Philippe Cognée qui transforment le château en une vibrante forêt picturale, le doux nuage de plumes suspendues d’Isa Barbier, l’herbier merveilleux de délicatesse de Marinette Cueco. En parallèle de ce parcours buissonnier, le festival international des jardins dessine de nouveaux et fascinants paysages. Le remède post-confinement idéal pour se reconnecter à la nature… et à la culture. F. G.

Giuseppe Penone, Tra

Giuseppe Penone, Tra, 2020

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Installation • © Eric Sander

Du 16 mai 2020 au 1 novembre 2020

www.domaine-chaumont.fr

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Festival international des jardins 2020 : Les jardins de la terre, retour à la terre mère

Du 16 mai 2020 au 1 novembre 2020

www.domaine-chaumont.fr

À 45 kilomètres de Tours
Réouverture le 16 mai, il est vivement conseillé de choisir le jour de votre arrivée par le biais de la billetterie en ligne du domaine et d’imprimer les billets.
Le domaine ouvre à 10h et ferme à 20h. Le château ouvre à 10h et ferme à 19h (derniers accès à 18h15). L’accès au Domaine se fait exclusivement via l’entrée sud. Les entrées et sorties seront également différenciées.
Les restaurants du Domaine, ainsi que leurs terrasses, restent fermés au public.

6. Au Château du Rivau, contes et merveilles

À 55 kilomètres de Tours

Situé à Léméré, en Indre-et-Loire, le château du Rivau possède un très joli jardin où quelques œuvres pérennes, amusantes et colorées, ponctuent le paysage. Une taupe sort son nez d’un monticule de terre (Ghyslain Bertholon), un collier de perles entoure le cou d’un marronnier (Céline Turpin), un cheval de manège pose derrière des barreaux (Pierre Ardouvin)… Pour faire écho à l’époque médiévale – qui a vu naître le domaine – tout ici convoque l’imaginaire des contes de fées, de l’enfance, du passé. Cet été une exposition explore avec gourmandise le thème de la nourriture dans l’art à travers une quarantaine d’œuvres. Au menu, entre autres, Irving Penn, Mark Dion et Dorothy Iannone. Un festin de rois ! M. C. L.

La Château du Rivau

© J. P Raynaud – David Darrault

À 55 kilomètres de Tours
Réouverture le 19 mai
Le port du masque est conseillé mais non obligatoire
Le restaurant n’est ouvert qu’à emporter à partir du 21 mai
Il est conseillé de réserver ses billets en ligne

Du 19 mai 2020 au 1 novembre 2020

7. Le Familistère de Guise : une utopie de briques et de vie

À 65 kilomètres de Maubeuge

Il avait envie, pour ses ouvriers, d’un vaste « palais social » établi en contrebas de son usine : Jean-Baptiste André Godin a fait construire le Familistère entre 1859 et 1884, réalisant pour la seule et unique fois en France un bâtiment inspiré des utopies de Charles Fourier, initiateur du « phalanstère ». Jusqu’à 2000 personnes y vécurent simultanément, et une poignée de familles y habite encore aujourd’hui. L’idée est simple : que chaque foyer dispose de la même quantité d’espace, d’air, de lumière et d’eau. Ainsi, pour faire circuler la lumière naturelle de façon égalitaire, les habitants du rez-de-chaussée disposent d’une grande hauteur sous plafond, tandis que les étages supérieurs présentent des fenêtres plus petites. Les attentions de ce genre sont nombreuses : organisés autour d’une cour, les appartements sont liés entre eux par des coursives – parfait pour les enfants ou pour les conversations entre voisins… Une piscine et un théâtre apportent à cette vie communautaire une respiration nécessaire. M. C. L.

Le Familistère de Guise avec la place du Palais social (à gauche) et la cour du pavillon central du Palais social (à droite)

Le Familistère de Guise avec la place du Palais social (à gauche) et la cour du pavillon central du Palais social (à droite)

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© Familistère de Guise / Photos Georges Fessy

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Le Familistère de Guise

À 2h30 de Paris et 40 min de Saint-Quentin en voiture
Réouverture le 2 juin
Réservation obligatoire

8. À la Cité internationale de la tapisserie, l’histoire se tisse de fil en aiguille

À Aubusson, à 85 kilomètres de Limoges et 85 kilomètres de Clermont-Ferrand

Bien plus qu’un musée. La Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson s’est installée en 2016 dans le bâtiment de l’ancienne École nationale d’Art décoratif, entièrement réhabilité pour l’occasion. Elle accueille aujourd’hui de nombreux visiteurs, mais aussi des artistes contemporains venus concevoir des tapisseries avec des lissiers, des restaurateurs, des cartonniers… En bref, voilà un lieu de vie, de conservation et d’exposition de la tapisserie, célèbre dans le monde entier pour son excellence, et où les salles du musée côtoient les ateliers de création. Un parcours permanent renouvelé en 2020 présente des chefs-d’œuvre de l’histoire de la tapisserie – en passant par les grandes séries narratives du XVIIe siècle jusqu’aux signatures les plus prestigieuses du XXe siècle. Au fil du parcours se déploient les tapisseries de la tenture Tolkien créées d’après des illustrations originales du célèbre auteur du Seigneur des Anneaux. Enfin, la Cité a laissé carte blanche à l’artiste plasticienne Delphine Ciavaldini pour réaliser une installation monumentale, Les Horizons perdus. Une belle façon de prouver la vitalité de cet art ancestral. M. C. L.

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Le parcours d’exposition de la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson

Le parcours d’exposition de la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson

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Du 1 février 2020 au 31 décembre 2020

www.cite-tapisserie.fr

Du 1 février 2020 au 31 août 2020

www.cite-tapisserie.fr

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Cité internationale de la tapisserie

À Aubusson, à 85 kilomètres de Limoges et 85 kilomètres de Clermont-Ferrand.
Réouverture le 20 mai
L’Atelier du Mobilier national est fermé au public jusqu’à nouvel ordre
Port du masque obligatoire

9. La fondation Bemberg : un tourbillon de chefs-d’œuvre

À Toulouse

Certains passent leur vie à investir dans l’industrie, d’autres à rêver – parfois, ils font partie de la même famille, à l’instar du collectionneur Georges Bemberg (1915–2011). Argentin d’origine allemande, l’homme a profité du confort financier apporté par son nom pour acquérir près de 150 tableaux anciens (Van der Weyden, Cranach, Tintoret, Hubert Robert, Canaletto…), 200 œuvres modernes (Monet, Degas, Sérusier, Vuillard, Dufy…), une centaine de bronzes, ainsi que de nombreux dessins, meubles, objets et livres anciens qui viennent créer une atmosphère aussi intime que luxueuse. Amoureux de la France et soucieux de voir sa collection correctement mise en valeur, l’homme a souhaité dès la fin des années 1980 y ouvrir une fondation à son nom : celle-ci s’installera en 1994 dans le superbe hôtel d’Assézat, construit entre 1555 et 1557 par l’architecte toulousain Nicolas Bachelier. Parmi les trésors, une salle tout entière consacrée à Pierre Bonnard. M. C. L.

L’hôtel d’Assézat (à gauche) et « Vénus et Cupidon » de Lucas Cranach l’Ancien (1531)

L’hôtel d’Assézat (à gauche) et « Vénus et Cupidon » de Lucas Cranach l’Ancien (1531)

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Huile sur bois • 51 × 35 cm • © Fondation Bemberg / Photo J-J. Ader

Réouverture le 26 mai
Toutes les visites guidées (groupe et individuel) et les conférences du samedi matin sont annulées
Toutes les salles du 2e étage sont fermées au public
Tarif réduit à 5 €

10. Villa Noailles

À Hyères, à 85 kilomètres de Marseille

Face à la mer, perchée sur les hauteurs de Hyères, la villa Noailles est un petit bijou d’architecture moderniste signé Robert Mallet-Stevens. Mais c’est aussi le témoignage d’une folle vie dédiée à la création et aux artistes : celle de Charles et Marie-Laure de Noailles, couple de mécènes hauts en couleur qui, dans les années 1920, fut le précieux soutien de toutes les avant-gardes, quelles soient artistiques, littéraires, musicales ou cinématographiques. Une effervescence intellectuelle que restitue l’exposition permanente émaillée de films et d’archives. On finit, nous aussi, par s’imaginer participer aux extravagantes fêtes costumées données par le couple ou faire le pitre sur la terrasse avec Man Ray et Picasso. Aujourd’hui, la villa a gardé cet esprit chic et audacieux : c’est un centre d’art contemporain à la pointe où s’organisent d’originales expositions d’art et d’architecture, un festival de mode et de photographie, un autre consacré au design (Design Parade qui démarre en juillet). Les 6 et 7 juin, ne manquez pas la visite commentée du jardin paysager, autre marotte de nos hôtes. F. G.

Villa Noailles, Hyères

Photo Olivier Amsellem / Villa Noailles

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Charles et Marie-Laure de Noailles, une vie de mécènes

Du 15 mai 2020 au 2 juin 2020

villanoailles-hyeres.com

Réouverture le 15 mai
L’exposition de la collection permanente « Charles et Marie-Laure de Noailles, une vie de mécènes » est ouverte tous les jours de 13h à 18h, fermée le lundi et le mardi
Accès limité à 15 personnes simultanées dans l’exposition
Distanciation
Parcours fléché avec entrée et sortie différenciées
Gel hydroalcoolique et masques jetables à disposition
Accès aux toilettes sur demande à l’accueil
Rappel des mesures sanitaires à l’entrée



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