Zemmour et Le Pen poursuivent leur échange de piques


L’essayiste – pas encore candidat -, a assuré que voter pour la candidate RN «ne sert à rien». Cette dernière a fustigé les «vieilles mesures libérales» du polémiste.

Éric Zemmour et Marine Le Pen, rivaux potentiels à l’extrême droite pour la présidentielle, ont poursuivi dimanche leur échange de piques à distance, le premier assurant que voter pour la candidate RN «ne sert à rien», la seconde s’en prenant aux «vieilles mesures libérales» du polémiste.

«Marine Le Pen a enfermé ses électeurs, qui sont pour la plupart des électeurs des classes populaires – ouvriers, chômeurs, employés -, dans un ghetto politique (…) donc le vote pour Marine Le Pen ne sert à rien puisqu’elle ne peut pas gagner la présidentielle, puisqu’elle n’a pas l’alliance avec une partie de la bourgeoisie», a affirmé l’ancien journaliste au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Marine Le Pen avait estimé vendredi à Bruxelles qu’Éric Zemmour n’avait «aucune chance d’arriver au second tour», et mis en cause un «choix de la provocation» divisant les Français.

«C’est moi qui rassemble», a riposté dimanche Éric Zemmour: «Vous avez 67% des Français qui craignent le grand remplacement (théorie complotiste d’un remplacement de la population européenne par une population immigrée, NDLR), je suis le seul à employer ce mot-là. Madame Le Pen prend une moue dégoûtée quand elle entend ce mot».

Sera-t-il ou pas candidat ? «Ma décision est prise dans ma tête et je choisirai mon moment», a répondu l’auteur d’essais prônant une politique identitaire, précisant qu’il «n’y a pas d’échéance».

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Sur LCI en fin de journée, Marine Le Pen a elle considéré qu’Éric Zemmour «est candidat», et dit s’étonner qu’il s’en prenne plus, selon elle, à elle-même qu’à Emmanuel Macron.

Disant ne pas voir de «plus-value» dans la démarche du polémiste, elle lui a en outre reproché en matière économique et sociale de «vieilles mesures libérales», de «vieux remèdes qui ont démontré leur inefficacité», telle que la retraite à 64 ans – elle-même préconise une retraite possible dès 60 ans, après 40 années de cotisations.

Marine Le Pen accuse en outre Éric Zemmour de créer, par ses propos «excessifs», une division sur la question de l’immigration.

Marine Le Pen et Éric Zemmour recueillent tous les deux autour de 16% d’intentions de vote, se disputant la deuxième place au premier tour de la présidentielle derrière Emmanuel Macron dans un sondage Ipsos publié vendredi.



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