y avait-il des « signes avant-coureurs» de la rupture du contrat ?


LA VÉRIFICATION – La presse britannique compare la création surprise de l’alliance «Aukus» entre Washington, Canberra et Londres à un «roman de John Le Carré». Les critiques australiennes contre le «contrat du siècle» français étaient en revanche anciennes.

LA QUESTION. En 2016, quand la France et l’Australie ont signé le «contrat du siècle» portant sur l’acquisition de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle pour la marine australienne, l’on évoquait alors un «mariage de 50 ans» entre les deux pays, déjà préparé par l’annonce d’un «partenariat stratégique» en 2012. Las, ce mariage s’est rapidement avéré a minima ombrageux, les critiques contre le projet franco-australien ayant rapidement fusé du côté de Canberra. Vu l’ampleur des enjeux, des difficultés étaient certes inévitables. Mais entre de telles critiques, alimentées par divers acteurs, et l’abandon brutal du «contrat du siècle» le 15 septembre au profit d’une nouvelle alliance tripartite entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, avec à la clé une nouvelle offre portant sur l’achat de 8 sous-marins à propulsion nucléaire, il y a un gouffre.

«Chez Naval Group, ni en France, ni en Australie, nous n’avons eu aucun signe avant-coureur ni la moindre information que nous devenions un plan B au bénéfice d’un plan A associant les États-Unis et le Royaume-Uni», a assuré au Figaro le président de Naval Group, Pierre Eric Pommellet. «Les discussions entre ces deux pays et l’Australie ont sans doute été menées au sein d’un tout petit cercle au plus haut niveau politique depuis plusieurs mois», a-t-il précisé dans sa première déclaration officielle depuis l’annonce choc. Ce revirement spectaculaire était-il une complète surprise ? Ou, rétrospectivement, y avait-il des «signes avant-coureurs» de la rupture du contrat franco-australien ?

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