Visite d’une parcelle du PNRI – Alternatives aux NNI en betteraves : «des résultats encourageants, à confirmer»


Tester sur le terrain les alternatives aux néonicotinoïdes en betteraves, c’est tout l’objet des Fermes pilotes d’expérimentation (FPE) mises en place par l’Institut technique de la betterave et ses partenaires, dans le cadre du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI). Le 9 juin 2022, une visite de parcelle a eu lieu dans l’une des 62 FPE de l’année pour présenter les derniers résultats.

Implantation de bandes fleuries, association de plantes compagnes aux betteraves, utilisation de variétés tolérantes ou résistantes aux virus de la jaunisse, introduction d’auxiliaires dans les parcelles et utilisation des produits de biocontrôle : voici les cinq leviers étudiés au sein des Fermes pilotes d’expérimentation (FPE), du PNRI « Vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière ».

« 62 agriculteurs betteraviers et 7 lycées agricoles sont impliqués dans ce projet et mettent à disposition de la recherche des parcelles entières pour permettre d’évaluer en conditions de plein champ ces alternatives dans une diversité de situations et en conditions réelles de production. L’occasion aussi d’évaluer les impacts de chaque levier en termes de faisabilité pour l’agriculteur et de rentabilité économique », précise l’Institut technique de la betterave (ITB).

Identifier les plantes compagnes adaptées

Depuis 2021, la Ferme pilote d’expérimentation de Nojeon-en-Vexin dans l’Eure accueille notamment des essais d’association d’espèces de plantes aux betteraves, dans l’objectif de réduire les populations de pucerons sur betteraves et les symptômes de jaunisse associés. L’essai conduit l’année dernière montrait « une efficacité pour certaines espèces comme l’avoine, et la conduite des plantes compagnes avait permis d’éviter toute concurrence avec la betterave ».

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L’essai ayant été reconduit cette année, les équipes ont pu présenter les premiers enseignements lors de la visite de parcelle organisée le 9 juin dernier : « L’orge de printemps, non testée l’année dernière sur cette FPE, semble montrer une efficacité moindre que l’avoine en 2021. Et la féverole, qui s’est mieux développée que l’an passé, paraît avoir un impact plus marqué sur la réduction des populations de pucerons ». 

« Il faudra néanmoins attendre la récolte 2022 pour tirer des conclusions plus complètes, en prenant en compte les symptômes de jaunisse observés et les rendements obtenus. Celles-ci seront mises au regard des résultats obtenus sur les autres FPE pour identifier les facteurs de réussite et d’échec de cette stratégie. À noter : 39 parcelles avec des essais plantes compagnes sont suivies en 2022. »

Chercher l’aide des auxiliaires

Concernant l’impact des auxiliaires pour diminuer le nombre de pucerons vecteurs de jaunisse sur betteraves, « deux stratégies sont déployées à cet effet : des lâchers d’auxiliaires (chrysopes prédatrices de pucerons et hyménoptères parasitoïdes), et l’implantation de bandes fleuries pour attirer les auxiliaires déjà présents dans le paysage. 19 parcelles avec bandes fleuries ont été suivies en 2021, et 25 bandes fleuries sont suivies en 2022 au sein du réseau des Fermes Pilotes d’Expérimentation ».





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