Une histoire de l’art et du french kiss


Cela s’est passé aux Beaux-Arts de Paris, au Guggenheim de New York, à la biennale de Berlin… Avec une lenteur infinie, un couple au sol s’étreint, indifférent au public ; nulle précipitation dans ses gestes, mais une douceur frôlant l’immobilité, dans une danse jamais interrompue. Cette chorégraphie (The Kiss, 2003), signée Tino Sehgal, a été imaginée comme une sculpture vivante rejouant à l’horizontale les plus beaux baisers de l’histoire de l’art, de Rodin à Brancusi. Ou plutôt, précise l’artiste, comme un « musée de sculptures s’embrassant » qui, libérées de leur enveloppe de marbre, s’incarneraient dans le corps de ces deux danseurs évoluant sur le béton froid d’un white cube. S’il réchauffait indéniablement l’atmosphère, ce monument de sensualité rappelait aussi, à travers les différentes réactions des spectateurs (gêne, fascination, surprise, incompréhension…) que ce simple geste pouvait encore recouvrir mille et un sens.

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