Un Classique intense mais pas de vainqueur au Vélodrome


Le 101e Classique de la Ligue 1, disputé dimanche au Vélodrome, s’est achevé sur un match sans but, pas sans intérêt.

De notre envoyé spécial à Marseille

Pas de but, ni de vainqueur. L’OM et le PSG se sont séparés sur un score de parité dimanche soir (0-0), au Vélodrome, en clôture de la 11e journée de Ligue 1. Solides leaders au classement, les Parisiens ont souffert après l’expulsion de Hakimi à la 57e minute. Les Olympiens, qui ont fait honneur à leurs couleurs et à leur bouillant public sans toutefois transformer l’essai, reculent de la troisième à la quatrième place.

Un partage des points mérité

Portés par leur public, les Marseillais démarraient le couteau entre les dents, prenant les Parisiens à la gorge. Plus agressifs, plus dangereux aussi, avec une tête de Milik à côté (3e), et des visiteurs repoussés loin du but de Lopez. Coup de froid sur le Vélodrome, avec un but contre son camp de Peres… Rapidement refusé en raison d’une position de hors-jeu (14e). Mêmes causes, mêmes effets, Milik voyait son but refusé par la Var (20e). Le PSG avait toutefois haussé le ton et élevé son niveau. Assez pour rééquilibrer les débats, mieux terminer ces 45 premières minutes et se montrer dangereux à son tour, avec Messi à la manœuvre souvent (26e, 35e, 42e), mais aussi et surtout Mbappé, toujours prêt à s’engouffrer dans les espaces. Bien lancé par Di Maria, il alertait Lopez. Neymar avait suivi mais ne parvenait pas à trouver le cadre (31e). Malgré une dernière belle séquence marseillaise, qui s’achevait par une reprise totalement ratée de Under (45+1), on en restait là dans cette première période animée, disputée et accrochée, mais jusque-là sans but.

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Toujours la même intensité à la reprise. De la tension aussi, avec la température qui montait dans les tribunes à chaque action litigieuse. À la 57e minute, le «Vél» pensait de nouveau voir ses joueurs spoliés par M. Bastien. Sauf que la vidéo a permis à l’arbitre de voir Hakimi pousser Under dans le dos, alors que l’international turc de l’OM filait au but. Carton rouge ! Les joueurs de Mauricio Pochettino, qui avaient déjà perdu Verratti sur blessure (45e+4), allaient devoir terminer à dix (57e). Di Maria payait les pots cassés en cédant sa place à Kehrer (61e). Et l’OM poussait et poussait encore. Tout le stade y croyait en voyant Rongier reprendre de la tête un centre de Payet (65e). Et encore plus quand De La Fuente était seul face au but vide avant… de mettre à côté (76e). En infériorité numérique, le PSG ne renonçait pas à la possession, mais n’inquiétait plus Lopez que sur des situations de contres, grâce à Mbappé (67e, 77e). L’ex-Parisien Guendouzi alertait Navas (90e+1) et à la fin, Marseille squattait la moitié de terrain adverse, en vain (0-0).

Un Classique haletant

Engagement, suspense, rythme… Spectateurs et téléspectateurs en ont eu pour leur argent dimanche soir, avec un Classique de fort belle facture. Évidemment, l’expulsion du Parisien Hakimi peu avant l’heure de jeu a un peu cassé le rythme, mais l’intérêt n’en était que plus grand, l’ogre parisien apparaissant plus que jamais prenable pour un OM qui ne l’avait plus battu depuis dix longues années au Vel’. Des duels et de l’agressivité, mais pas de méchanceté digne des années 90. Un vrai choc, une belle publicité pour la Ligue 1 et le foot. Il n’aura manqué que les buts.

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Un Vélodrome bouillant, jusqu’à l’excès

Ne nous y trompons pas : le Vélodrome était, dans l’ensemble, magnifique. Le parvis était noir de monde dès 18 heures et l’ambiance n’a fait que monter crescendo Boulevard Michelet, et bien sûr dans l’enceinte marseillaise, pleine à craquer. Virage Sud, Virage Nord, latérales : tout le stade au diapason, avec de magnifiques tifos, des fumigènes à foison, des chants à se casser la voix. Une ambiance de corrida. Les agissements de quelques-uns ne doivent pas faire oublier cela. Mais on ne peut pas non plus occulter que Neymar a reçu bouteilles et autres projectiles, dont un pétard, à plusieurs reprises en allant tirer les corners. Idem pour Messi, qui a aussi eu la visite d’un… supporter, lequel s’est invité sur la pelouse en seconde période. Le tout sans parler du tohu-bohu en dehors du stade pendant la première période. Les appels au calme du président Longoria et du capitaine Payet n’ont que partiellement été entendus. À voir si ces agissements coûteront au club phocéen le point de suspension qui lui pend au nez depuis Angers…



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