Sécheresse – Sauf en Espagne, l’Europe en meilleure situation qu’il y a un an


La sécheresse des sols est bien moins marquée sur le continent européen qu’il y a un an, mais la situation est en revanche très dégradée en Espagne, selon des données satellitaires du programme européen Copernicus, analysées vendredi par l’AFP.

Cet indicateur concerne la sécheresse des sols, analysable par des satellites, et non l’état des nappes phréatiques, en sous-sol, qui se trouvent par exemple en France et en Espagne à des niveaux historiquement bas, bien en dessous des normales pour cette époque de l’année. La pluie est retombée en France en avril, sans forcément recharger ces nappes phréatiques car la végétation, en plein début de printemps, capte cette eau pour pousser.

27,68 % du territoire étudié par Copernicus (soit l’Europe et les bords de la Méditerranée) était en situation de sécheresse sur la période de dix jours du 21 avril au 30 avril 2023, indique l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO). L’étendue de la sécheresse est stable par rapport aux dix jours précédents (27,52 % du 11 au 20 avril).

Par rapport à l’année dernière, la situation apparaît bien plus favorable : en 2022, à la même période, 47 % des territoires étudiés par l’EDO était en état de sécheresse, soit 20 points de plus.

Lire aussi article :  Premier Tech se dote de nouvelles infrastructures industrielles

Cette image globale à l’échelle du continent cache de fortes disparités selon les pays. Les chiffres sont beaucoup moins bons en Espagne, confrontée à l’une des pires sécheresses de son histoire récente.

Le pays subissait ainsi le mois dernier l’un des cinq plus gros épisodes de sécheresses depuis le début des mesures de l’EDO en 2012. 79,48 % du territoire espagnol était ainsi touché par la sécheresse, 64,94 % en situation de déficit d’humidité des sols, et 14,54 % en état d’alerte.

Le gouvernement espagnol a dévoilé jeudi un plan d’urgence de plus de deux milliards d’euros pour faire face à cette situation et secourir un secteur agricole en grande souffrance. Un peu moins des deux tiers de cette somme doivent servir à la construction de nouvelles infrastructures pour remédier à la pénurie d’eau dans certaines régions, notamment des usines de désalinisation de l’eau de mer et des systèmes pour accroître la réutilisation d’eaux usées.

En France, cette année, le gouvernement et les préfets ont décidé tôt d’un plus grand nombre de restrictions d’utilisation de l’eau que l’an dernier, pour économiser les nappes phréatiques, notamment dans le sud près de la frontière espagnole (Pyrénées-Orientales), la décision la plus récente datant de vendredi dans l’Hérault.





Source link