Rolling Stones et artistes : le choc des titans


« L’une des choses que les Stones ont su faire, c’est de choisir comme collaborateurs de grandes personnalités. Mick est concentré sur ce qu’il veut obtenir d’un point de vue créatif. Je comprends pourquoi ce gars est une telle force dans la culture. » En deux phrases, le street artiste Shepard Fairey résume presque 60 ans de fascination et de symbiose entre le quatuor rockissime et les arts.

« Wouldn’t it be fun to put a blue-jean zipper on a cover ? » « Yeah, that sounds like a great idea, man. » (« Ce ne serait pas marrant de mettre une fermeture éclair de jean sur la pochette ? » « Oui, c’est une idée géniale, mec. ») Voilà comment, dans le brouhaha d’une soirée londonienne, Andy Warhol, le roi du pop art, trace en filigrane l’idée de la pochette (et du scandale) du prochain album des Stones. L’affaire est entendue et, le 21 avril 1969, Mick Jagger précise sa commande : « Cher Andy (…) Ci-joint, deux boîtes de matériel que tu pourras utiliser ainsi que le disque en question. De ma courte et douce expérience, plus le format de l’album est compliqué, plus la reproduction sera fastidieuse. » Jagger a beau envoyer quelques morceaux, pour l’inventeur du pop art, c’est le contenant qui prime. Un objet d’art sulfureux qui prend la forme d’un polaroïd de bassin d’homme vêtu d’un Levis 505 sur lequel on distingue la proéminence phallique du modèle.

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