qui sont les candidats à la succession d’Angela Merkel ?


FOCUS – La page Merkel se tourne dimanche avec des élections fédérales qui s’annoncent serrées.

Le renouvellement du Bundestag, la chambre basse allemande, aura une saveur particulière ce 26 septembre. Angela Merkel se retire après seize ans et quatre mandats à la tête du pays. En 2017, elle l’avait emporté avec 32% des voix, puis gouverné avec la «grande coalition» composée de l’Union Chrétienne-Démocrate (CDU) son parti, l’Union Chrétienne Sociale en Bavière (CSU) son allié et le parti social démocrate (SPD)

Les résultats seront connus à 18h dimanche, mais le futur gouvernement pourrait être annoncé plus tard. En cause, un mode de scrutin qui favorise les coalitions et les alliances entre partis. En 2017, Angela Merkel avait négocié pendant 117 jours avant de former son gouvernement et une alliance avec le SPD.

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Olaf Scholz, candidat du parti social démocrate. INA FASSBENDER / AFP

Olaf Scholz (SPD)

L’actuel vice-chancelier a été premier bourgmestre de Hambourg pendant sept ans, jusqu’à ce qu’Angela Merkel lui propose de devenir son ministre des finances. Populaire, l’homme de 63 ans n’a cessé de progresser dans les sondages. Il s’est montré ouvert à des négociations avec tous les partis, sauf l’extrême droite (AFD), mais a publiquement déclaré préférer gouverner avec les Verts d’Annalena Baerbock.

Mais lundi 20 septembre, il a dû répondre à une convocation de la commission des finances du Bundestag dans le cadre d’une enquête pour «entrave à la justice». Des employés d’une unité spéciale de lutte contre le blanchiment d’argent de la FIU (Financial Intelligence Unit) dépendant du ministère des Finances, n’auraient pas signalé à temps des virements suspects transmis par trois banques (commerce de drogues et d’armes, financement de terrorisme) vers la police et la justice.

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«Moi chancelier, je mettrai en place dès le début le salaire minimal à 12 euros, je garantirai des retraites stables, et je ferai en sorte, dès la première année de mon gouvernement, de tout faire pour favoriser le développement des énergies renouvelables pour que nous ayons une industrie moderne, solide en emplois et neutre sur le plan climatique», a-t-il déclaré à la fin d’un débat, ce 19 septembre.

Armin Laschet, candidat conservateur soutenu par Angela Merkel. ANNEGRET HILSE / REUTERS

Armin Laschet (CDU)

Adoubé par Angela Merkel après l’évincement d’Annegret Kramp-Karrenbauer, Armin Laschet dirige la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, un Land qui produit plus du cinquième de la richesse allemande. Une région qu’il a ravie aux sociaux-démocrates en 2017. Francophile, cet ancien journaliste a été reçu par Emmanuel Macron dont il partage certaines propositions européennes.

Sa campagne, après avoir peiné à démarrer, a buté sur un scandale. Peu après les inondations de juillet, Armin Laschet est photographié hilare au cours d’un hommage aux victimes. Le conservateur exclut une coalition avec les extrêmes (AFD et Die Linke), et a déclaré vouloir gouverner avec le SPD et les Libéraux.

«Moi chancelier, je me battrai pour l’unité de l’Europe en ces temps difficiles, pour que notre pays soit une puissance économiquement forte et climatiquement neutre et pour des choix clairs sur le plan de la sécurité intérieure», a-t-il déclaré à la fin d’un débat, ce 19 septembre.

Annalena Baerbock, candidate verte. MICHELE TANTUSSI / REUTERS

Annalena Baerbock (Verts)

La députée du Bundestag a pris la tête de son parti en 2018, crédité de près de 16%. Elle y représente l’aile réaliste et cherche à en moderniser l’image. Plusieurs polémiques ont émaillé sa campagne, comme sa proposition de hausse du prix de l’essence, l’oubli de déclaration de certains revenus et une certaine amélioration de son CV.

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L’écologiste Claudia Roth, la vice-présidente du Bundestag, avait défini son parti comme «francophile» et sa candidate comme «fervente européenne». «Nous pensons que l’Europe doit grandir ensemble et c’est un chemin que le président Macron, vu ses convictions, peut accompagner», dit-elle pour Le Figaro.

«Moi chancelière, il y aura un nouveau départ ; ce sera une politique qui ne fera pas les choses à moitié en matière de protection du climat, une politique qui se préoccupera avant tout des enfants et des familles, une politique étrangère guidée par la défense des droits de l’homme au cœur de l’Europe», a-t-elle déclaré à la fin d’un débat, ce 19 septembre.

Christian Lindner, le député qui se veut faiseur de rois. TOBIAS SCHWARZ / AFP

Christian Lindner (FDP)

En 2013, le parti libéral démocrate subit une défaite historique et n’a aucun député au Parlement, une première depuis 1949. Christian Lindner en prend la tête avec un objectif clair : renouer avec un rôle de faiseur de roi. En 2017, il rassemble 10% des voix, mais arrête les négociations avec Angela Merkel déclarant : «Il est préférable de ne pas gouverner que de mal gouverner».

Sous sa houlette son parti a modifié certaines de ses positions, prônant par exemple la sortie de la Grèce de la zone euro et durcissant son discours sur l’immigration. En 2017, il avait suscité un tollé en déclarant que l’Allemagne devrait se rapprocher de la Russie. Christian Lindner a également publiquement critiqué la gestion de la crise sanitaire. Il s’est déclaré ouvert à une négociation avec Armin Laschet, mais aussi avec le SPD et les Verts.

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«Nous pourrions apporter les meilleures contributions au ministère des finances. Avec nous, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, ce que souhaitent tous les partis de gauche et que la CDU n’exclut pas clairement. Et avec nous, il n’y aura pas d’assouplissement du frein à l’endettement, ce que tous les partis de gauche souhaitent également et que la CSU n’exclut pas clairement», a-t-il déclaré dans un entretien le 21 août.

Ce que disent les derniers sondages

Les derniers sondages, à prendre avec précaution, plaçaient le SPD d’Olaf Scholz en tête avec 25% des voix contre 21,5% pour Armin Laschet et la CDU. Le parti vert chuterait à 16% après avoir atteint près de 24% en avril. Les libéraux et l’Alternative fur Deutschland joueraient jeu égal aux alentours de 11%. Enfin, l’extrême gauche et Die Linke plafonneraient à 6%.



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