quel sera le thème principal de la campagne ?


Pouvoir d’achat, immigration et environnement. Plusieurs sujets commencent à s’imposer dans le débat public entre les prétendants à l’Élysée.

Les sondages sur les grands enjeux de la présidentielle se suivent, mais ne se ressemblent pas. Avec la hausse des prix du carburant, le pouvoir d’achat s’est imposé dans le débat public. Selon une enquête Elabe pour BFMTV du 20 octobre, c’est alors le sujet qui préoccupe le plus les Français, loin devant la sécurité, l’immigration, la santé et l’environnement. Mais sera-t-il déterminant pour 2022 ?

Selon les sondages, la sécurité et le pouvoir d’achat sont donnés tour à tour comme les thèmes principaux de l’élection à venir. Une étude Kantar Public pour L’Hémicycle estime par exemple que les sujets dont les Français souhaitent le plus entendre parler pendant la campagne présidentielle sont la sécurité au quotidien (24%), la transition écologique (21%) et la gestion de l’immigration (21%).

Une seule thématique dominante en 2022

Pour la politologue Chloé Morin, ces deux possibilités sont les plus probables pour 2022 : «On sera forcément sur un thème qui renvoie à l’insécurité et à la protection économique, soit à un thème qui renvoie à l’insécurité physique et identitaire.» Pour la directrice générale de Societing, la question est plutôt de savoir laquelle de ces deux thématiques sera dominante au moment du vote, en avril 2022.

La politologue rappelle que «l’actualité s’impose par polémiques successives», qui peuvent parfois être le fait d’une personnalité publique, comme lorsque l’essayiste Éric Zemmour suggérait d’obliger les parents à donner des prénoms français à leurs enfants, faisant réagir jusqu’au chef de l’État. Mais la plupart du temps, «la polémique s’impose souvent par le flot de l’actualité quotidienne : hausse des prix, attentat, etc.», rappelle Chloé Morin.

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52% des Français ne s’intéressent pas encore à la présidentielle

Une enquête OpinionWay pour Les Échos – CNEWS – Radio Classique, publiée en septembre 2021, rappelle qu’en 2017, le thème de l’emploi était le plus plébiscité (47%), devant la protection sociale et le pouvoir d’achat. Mais selon ce même sondage, les Français sont actuellement 52% à ne pas encore s’intéresser à la présidentielle.

Un intérêt en hausse pour l’environnement

Un sondage Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI publié le 20 octobre 2021 donne un autre son de cloche. Les trois thèmes jugés «déterminants» dans l’élection à venir sont la santé (76%), la lutte contre l’insécurité (74%) et la lutte contre le terrorisme (74%). Le pouvoir d’achat arrive seulement en quatrième position (65%), et l’environnement en 8ème (53%), mais en forte hausse par rapport à 2017 (+16%).

L’environnement apparaît d’ailleurs en deuxième position (30%), derrière le pouvoir d’achat (41%) et devant l’immigration (29%) au titre de préoccupation principale des Français, selon une étude Ipsos pour Le Monde , réalisée sur un échantillon de plus de 16 000 personnes. Chloé Morin estime cependant qu’à ce stade, il y a peu de chance que le débat présidentiel se joue autour de l’écologie.

Par ailleurs, si le thème du pouvoir d’achat peut s’imposer dans la campagne, certains refusent toujours de s’y aventurer. C’est notamment le cas d’Éric Zemmour. «Il sait que l’économie, ce n’est pas son terrain de jeu. Ce n’est pas là où il est jugé le plus crédible», estime Chloé Morin. Les questions migratoires et sécuritaires, chères au non-candidat, ne sont pour autant pas absentes du débat. Pour la politologue, «le climat est tellement volatil qu’il suffirait d’un attentat pour imposer de nouveau cette thématique».

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Immigration et pouvoir d’achat au cœur des propositions des candidats

Sur ces thèmes, des idées concrètes sont déjà sur la table. Sur l’immigration, Valérie Pécresse a par exemple présenté un projet de loi constitutionnelle, et Michel Barnier prône un moratoire sur l’immigration. Le non-candidat Éric Zemmour propose même de renvoyer dans leur pays les étrangers détenus en France.

Sur la question du pouvoir d’achat, Anne Hidalgo a lancé sa campagne avec le souhait de doubler le salaire des enseignants. Le candidat des écologistes, Yannick Jadot, plaide quant à lui pour un chèque énergie supplémentaire, à destination des plus précaires.

La candidate du RN Marine Le Pen propose d’abaisser la TVA sur l’essence, le gaz et l’électricité. Valérie Pécresse prône quant à elle une augmentation du smic, et Xavier Bertrand une «prime au travail», pour ceux qui gagnent moins de 1500 euros net par mois.



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