quatre personnes mises en examen pour des projets d’actions violentes


Les quatre suspects gravitaient autour de la figure des milieux complotistes d’ultradroite Rémy Daillet. Deux sont poursuivis dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia en avril dernier.

Quatre hommes proches de la figure des milieux complotistes d’ultradroite Rémy Daillet ont été mis en examen vendredi à Paris pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» pour avoir projeté des actions violentes, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Trois ont été écroués par un juge des libertés et de la détention (JLD), le quatrième, qui «a sollicité un débat différé, a été incarcéré provisoirement dans l’attente» de cette audience, a précisé cette source. Les suspects âgés de 43 à 69 ans, dont deux anciens militaires, avaient été placés en garde à vue mardi.

Parmi les mis en cause, deux sont également poursuivis dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia dans les Vosges en avril dernier. L’un d’entre eux, déjà incarcéré dans ce dossier, avait été extrait de sa cellule mardi. Les trois suspects avaient été interpellés par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans les Hautes-Pyrénées, la Meuse et les Hauts-de-Seine.

Des actions violentes en préparation

Un juge d’instruction antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris avait ordonné ces interpellations dans le cadre de l’enquête sur le groupuscule baptisé «Honneur et nation». Dans cette affaire, trois personnes ont été mises en examen début mai et cinq autres le 24 septembre pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Les suspects, douze au total, sont notamment soupçonnés d’avoir préparé des actions violentes. Une loge maçonnique et d’autres cibles non précisées telles que des centres de vaccination, des personnalités ou des journalistes faisaient partie de leurs projets, selon une source proche de l’enquête.

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L’équipe avait une «multitude de projets d’actions violentes, visant des sites institutionnels, des centres de vaccination, des antennes 5G…», avait précisé mardi à l’AFP une source proche du dossier. Une autre source proche du dossier a évoqué vendredi «l’idée d’un coup d’État, d’un renversement du gouvernement français» par ces hommes «convaincus qu’Emmanuel Macron est au service de l’argent et qu’il faut en finir avec le grand capital». Les avocats des quatre hommes n’ont pas souhaité réagir.

Des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement ont été requises mercredi à l’encontre de six membres d’un autre groupuscule d’ultradroite, baptisé Organisation des Armées sociales (OAS), jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour des projets d’actions violentes. Depuis 2017, cinq autres enquêtes sur des projets d’attentats en lien avec l’idéologie d’ultradroite ont été ouvertes par le parquet antiterroriste.



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