quatre personnes condamnées à de la prison pour dégradation de la préfecture


Quatre hommes ont été condamnés jeudi 15 octobre à de la prison ferme en correctionnelle pour «dégradation ou détérioration par incendie» de la façade de la préfecture de Cayenne en Guyane, en juillet, lors d’une manifestation, a-t-on appris auprès du parquet. Les réquisitions se sont appuyées sur «l’atteinte portée au patrimoine, à la sécurité des fonctionnaires présents dans la préfecture, à la sécurité des Guyanais (…) à la santé publique puisque la préfecture est le cœur battant de la lutte contre la crise Covid-19 et enfin l’atteinte à l’autorité de l’Etat», a déclaré à l’AFP le procureur Samuel Finielz.

Les faits ont eu lieu le 21 juillet dernier en marge d’une manifestation d’une centaine de personnes demandant davantage de moyens dans la lutte anti-Covid. «Des pneus et des palettes de bois brûlaient devant la préfecture», avait relaté à l’AFP le jour des faits le préfet de Guyane de l’époque, Marc Del Grande. «Nous avons été à deux doigts d’un incendie généralisé (…) C’est un acte inacceptable qui aurait pu avoir des conséquences gravissimes».

Trois personnes ont été reconnues coupables de «dégradation ou détérioration par incendie d’un bien appartenant à autrui» et ont été condamnées à une peine de 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Parmi eux figurent Stéphane Palmot et Richard Cimonard, deux militants du collectif, dissous depuis, des 500 Frères contre la délinquance. Gilles Beaudi, syndicaliste de l’ Union des travailleurs guyanais (UTG), principal syndicat de Guyane, de la mairie de Cayenne a été condamné à 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour complicité dans cette même affaire.

Lire aussi article :  Atarrabi et Mikelats Bande-annonce VO

Les quatre condamnés, soutenus par quelques dizaines de personnes présentes devant le palais de justice, ont été conduits jeudi soir à la prison de Rémire sous l’oeil de renforts de gendarmerie. Richard Cimonard avait déjà été condamné pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique» pour avoir projeté à terre en 2018 un policier au cours d’une manifestation. À l’audience, jeudi en fin de journée, le procureur de la République avait requis deux ans ferme pour chacun des quatre prévenus.



Source link