Quand les surréalistes versaient dans la magie


1. Max Ernst, un peintre face aux ruines

En 1929, le Second manifeste du surréalisme d’André Breton (1896–1966) convoque un alchimiste légendaire du XIVe siècle : Nicolas Flamel. Pour l’auteur de Nadja (1928), sa quête de la transformation du métal en or est une métaphore de la purification psychique. Autrement dit, Breton veut chercher dans l’ésotérisme et les sciences occultes, aussi anciennes soient-elles, une forme radicale de renversement des valeurs traditionnelles qui ont mené au désastre de la Première Guerre mondiale. Un nouvel homme doit naître ! Alchimiste, si possible. Cette toile certes tardive et relative à la Seconde Guerre mondiale témoigne de ce dégoût profond face aux conflit et aux ruines qu’ils engendrent, ruines contre lesquelles Max Ernst (1891–1976), ami de Breton depuis 1922, déploie ses armes créatives. Riche d’études en histoire de l’art autant que de psychologie, ce grand lecteur de Freud est lui aussi moteur de l’intérêt du mouvement pour l’occultisme. Il embrasse les idées et l’imagerie alchimique, peint en 1922 Au rendez-vous des amis, portrait de groupe inspiré de l’iconographie astrologique, se représente en oiseau vert et magique dans La Toilette de la mariée en 1940…

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