« Quand les attitudes deviennent forme » (1969), et l’art conceptuel fait scandale


À l’extérieur de la Kunsthalle de Berne, un petit groupe s’est réuni et observe très sérieusement une boule de démolition pulvériser la chaussée. Pourtant, aucun ouvrier à l’horizon… Le maître d’œuvre ici, c’est Michael Heizer ! Sans doute l’artiste, dont le nom est aujourd’hui indissociable du land art, ne se doute pas encore que son geste scandalisera la très tranquille et bourgeoise ville suisse… Au printemps 1969, celle-ci voit débarquer une quarantaine d’artistes venus des États-Unis, de France, d’Italie, d’Angleterre ou encore des Pays-Bas. Mais que vient faire ici cette bande d’hurluberlus aux cheveux longs ? S’agit-il d’un festival hippie ou d’un rassemblement de beatniks ? Rien de tout cela, ou presque. Tous ces jeunes débraillés aux coupes de cheveux douteuses, sont venus, à l’invitation d’un certain Harald Szeemann, qui dirige la très respectée Kunsthalle, travailler au montage d’une exposition qui bientôt fera date dans l’histoire de l’art contemporain : « Live In Your Head », plus connue désormais sous son sous-titre « When attitudes become form » (en français, « quand les attitudes deviennent formes »).

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