Quand l’art se mêle d’agriculture : les artistes en résistance


Vus du ciel, les champs parlent d’eux-mêmes : divisés en fragments quasi-géométriques, ils racontent un espace rationalisé au service de puissants propriétaires, cartographié comme un gâteau coupé en parts. C’est précisément cette « rationalisation », éloignée de toute imagerie romantique de la paysannerie, qui a poussé l’artiste Étienne de France (né en 1984) à s’intéresser à l’agriculture et au paysage au début des années 2010, et à y voir un « espace possible de résistance ». Lorsque nous le rencontrons dans son atelier parisien un matin de février, son discours témoigne d’emblée d’un rôle d’artiste repensé – non plus simple producteur d’œuvres, mais acteur investi de la société contemporaine. Pêle-mêle, il nous conseille l’ouvrage collectif Reprendre la terre aux machines (Seuil, 2021), souligne son envie de travailler lentement, de « refragiliser la représentation du paysage ». Il évoque aussi l’inspiration de son autre atelier, situé dans l’Yonne, en pleine campagne, et du film qu’il y a tourné durant un an dans le champ de ses voisins, deux frères paysans (Champ, 2020).

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