DÉCRYPTAGE – En quelques semaines, les faits de violences sur le policiers, gendarmes, pompiers et militaires semblent s’être intensifiés, comme si se produisait une forme d’accélération.
Pas moins de 104 agressions par jour de représentants de l’autorité depuis le 1er janvier. Policiers, gendarmes, pompiers, militaires, ils ont donc été plus de 28.500, en neuf mois, à subir des violences. Un rythme effarant qui ne varie quasiment pas depuis la séquence, pourtant exceptionnelle, des «gilets jaunes» l’année passée.
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La dernière attaque mortelle à dimension djihadiste visant les forces de l’ordre est celle d’une fonctionnaire de police poignardée, le 23 avril dernier, au commissariat de Rambouillet (Yvelines), par un ressortissant tunisien de 36 ans. La «Grande Maison» devait également déplorer, le 5 mai, la mort du brigadier Éric Masson, tué par balle sur un point de vente de stupéfiants à Avignon. «La banalisation des attaques contre les porteurs d’uniforme est en marche», déplore un cadre du syndicat Alliance (majoritaire chez les gradés et gardiens).
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En quelques semaines, les faits divers semblent s’être intensifiés, comme si se produisait une forme d’accélération. Déjà,