Pizzas contaminées – L’usine Buitoni de Caudry autorisée à rouvrir partiellement


La préfecture du Nord a indiqué vendredi avoir autorisé la reprise partielle de la production de pizzas dans l’usine Buitoni de Caudry (Nord), à l’arrêt depuis neuf mois après des cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli.

Le préfet du Nord a autorisé la réouverture de « la ligne de pizzas à pâte cuite, exclusivement », estimant que sur cette partie de l’usine, « la maîtrise des conditions de production des pizzas » était atteinte. La ligne produisant des pizzas à pâte crue de la gamme Fraich’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres, reste quant-à-elle à l’arrêt.

Contactée par l’AFP, la préfecture du Nord n’était pas en mesure de préciser la date de réouverture du l’usine, au cœur d’un des pires scandales sanitaires des dernières années en France. Le 18 mars, Nestlé avait fermé les deux lignes de production et le 1er avril, la préfecture y avait interdit toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien entre la consommation des pizzas Fraich’Up et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli.

Une information judiciaire a été ouverte mi-mai, notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne et blessures involontaires concernant 14 autres. L’usine avait été fermée en raison « d’anomalies en matière d’hygiène des locaux et des denrées (…), et en matière de sécurité sanitaire des aliments », avait rappelé récemment la préfecture à l’AFP, sans détailler ces anomalies.

Selon elle, Nestlé, propriétaire de la marque Buitoni, ne comptait reprendre que la production des pizzas à pâte cuite. Cette reprise était conditionnée à différentes opérations de « maintenance, nettoyage-désinfection », et « le renforcement du plan de maîtrise sanitaire », avait précisé la préfecture.

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En juillet, le patron de Nestlé France, Christophe Cornu, avait présenté ses « excuses » aux familles des enfants touchés et annoncé la création d’un « fonds de soutien aux victimes ».

Nestlé France avait indiqué avoir réalisé plus de 2 000 prélèvements et n’avoir détecté aucune bactérie sur les chaînes de production et leur environnement (murs, grilles…), mais avait bien détecté la bactérie sur des pizzas surgelées produites entre octobre 2021 et le 16 février 2022.



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