LA VÉRIFICATION – L’interview annoncée d’Emmanuel Macron et diffusée mercredi soir sur TF1 crispe l’opposition qui réclame que son temps de parole soit décompté.
LA QUESTION. La nouvelle a été accueillie avec surprise. Lundi, les chaînes de TF1 et LCI ont fait part de la diffusion d’une interview d’Emmanuel Macron prévue pour ce mercredi soir. Dans ce long format d’environ deux heures, le chef de l’État devrait revenir sur son mandat et dresser quelques perspectives.
À lire aussiMacron s’invite sur TF1 et installe le match avec Pécresse
Les critiques ont aussitôt émané de l’opposition, et la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a annoncé avoir saisi le conseil supérieur de l’audiovisuel pour «faire, à moins de quatre mois du scrutin présidentiel, respecter le pluralisme du débat démocratique». En novembre déjà, droite et gauche s’étaient levées pour dénoncer une utilisation abusive du temps de parole lors d’une allocution présidentielle dédiée à la crise sanitaire, mais aussi à des sujets de société comme l’assurance-chômage ou la réforme des retraites. «Clairement, Emmanuel Macron est candidat. Il mélange les gens d’une manière anormale. Il agit comme candidat-président», avait ainsi fustigé Éric Ciotti, ancien candidat du congrès LR, appelant lui aussi à la vigilance du CSA.
Mais peut-on vraiment décompter le temps de parole d’un président encore en exercice ?
VÉRIFIONS. Les règles du CSA ont…