Petit abécédaire de l’économie circulaire


A comme Ademe

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) aide au financement de projets et met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et de la population, ses capacités d’expertise et de conseil pour leur permettre de progresser vers une économie circulaire.

L’Ademe définit l’économie circulaire comme “un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (bien et service), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus”.

B comme bien

Le modèle économique circulaire a pour objectif de produire des biens et des services de manière durable. Il vise également à limiter les déchets en les valorisant, par exemple comme une ressource pour la production de nouveaux biens. Ceci permet entre autres d’agir contre le gaspillage des ressources naturelles, contre la pollution plastique, contre l’obsolescence programmée, etc.

C comme Consommation responsable

À la différence du modèle linéaire (extraire, produire, consommer, jeter), l’économie circulaire fait appel à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières. Elle s’appuie entre autres sur la consommation responsable : que ce soit un citoyen, une entreprise ou une institution, l’acheteur doit effectuer son choix d’achat en fonction des impacts environnementaux et sociaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou services).


#ObjectifGouv : réduire de 30 % la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030 par rapport à 2010.


D comme développement durable

L’économie circulaire n’est pas l’économie du déchet mais elle veille à limiter la production des déchets. Dans ce sens, le Gouvernement a co-signé avec 13 entreprises et 2 ONG le Pacte national pour les emballages plastique. Les signataires ont ainsi souscrit à la vision d’une économie circulaire dans laquelle le plastique ne devient jamais un déchet. Par exemple, l’un des six engagements du Pacte est d’atteindre 60 % d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables en 2022, et 100 % en 2025.


#ObjectifGouv : réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux mis en décharge en 2025 par rapport à 2010.


Ce modèle économique est une déclinaison opérationnelle aux principes fondateurs du développement durable. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015 reconnaît la transition vers une économie circulaire comme l’un des piliers du développement durable.

E comme emplois

Les nouveaux modèles de production et de consommation liés à l’économie circulaire sont générateurs de nouvelles activités et créateurs d’emplois. Il s’agit pour l’essentiel d’emplois locaux, pérennes et non délocalisables. Une étude de France Stratégie estime que l’économie circulaire concerne 800 000 emplois en France. Par exemple, le développement d’activités de réparation des produits usagés, de réutilisation ou de recyclage des déchets, génère environ 25 fois plus d’emplois que la mise en décharge de ces déchets.

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#ObjectifGouv : créer jusqu’à 300 000 emplois supplémentaires, y compris dans des métiers nouveaux.


F comme France

La feuille de route du Gouvernement est ambitieuse : l’objectif est de faire de la France un modèle de l’économie circulaire au niveau mondial. Or la France a des progrès à faire : par exemple, le taux de collecte des bouteilles en plastique est en moyenne de 55 %, alors qu’il est de plus de 90 % dans les pays nordiques. Pourtant, l’économie circulaire permet de réduire la dépendance aux importations de matières premières et aux aléas économiques mondiaux.


#ObjectifGouv : faire de la France le modèle de l’économie circulaire au niveau mondial.


G comme Gaspillage

Pour produire et consommer de manière durable, le modèle d’économie circulaire propose de limiter la consommation, la production de déchets et… le gaspillage de ressources (matières premières, eau, énergie). Il revient à mieux trier, collecter, réutiliser, recycler….


#ObjectifsGouv : afficher de manière obligatoire pour les équipements électriques et électroniques une information simple sur leur réparabilité.


H comme histoire

Selon le rapport de Bernard Perret, “l’évolution des stocks de ressources naturelles est une préoccupation latente depuis le rapport du Club de Rome (1972). Le sujet a pris davantage d’importance depuis la hausse du prix des matières premières au début des années 2000. C’est aujourd’hui le principal motif invoqué pour développer l’économie circulaire.” Le concept d’économie circulaire a officiellement fait son entrée dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015. La transition vers une économie circulaire est alors reconnue comme un objectif national. Aujourd’hui, le Gouvernement poursuit son action avec notamment les 50 mesures de la feuille de route pour une économie 100% circulaire et le projet de loi anti-gaspillage.

I comme Industrie

Ou plutôt comme écologie industrielle. C’est l’un des sept piliers de l’économie circulaire. L’écologie industrielle et territoriale revient à mutualiser les flux de matières, d’énergie, d’eau, les infrastructures, les biens ou encore les services entre plusieurs acteurs économiques afin d’optimiser l’utilisation des ressources sur un territoire.

L comme lOI

La feuille de route pour l’économie circulaire (FREC) a été complétée par la loi anti-gaspillage, présenté en Conseil des ministres le 10 juillet 2019 et adoptée par le Parlement en janvier 2020. Il se décline en quatre orientations :

  1. stopper le gaspillage pour préserver nos ressources ;
  2. mobiliser les industriels pour transformer nos modes de production ;
  3. informer pour mieux consommer ;
  4. améliorer la collecte des déchets pour lutter contre les dépôts sauvages.
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Parmi les mesures de ce projet loi : la fin de l’élimination des invendus, la mise en place d’un indice de réparabilité, l’utilisation d’un identifiant unique pour le tri (Triman), le renforcement du principe pollueur payeur, etc.


#ObjectifGouv : créer une dynamique collective pour limiter drastiquement l’impact de notre mode de vie sur les milieux naturels.


M comme ministère et mobilisation

Le ministère de la Transition écologique et solidaire est en charge de préparer et de mettre en oeuvre la politique du Gouvernement dans de nombreux domaines, dont le développement durable. C’est à ce titre que le ministère assure la politique de transition vers une économie circulaire.

Cependant, cette transition ne peut se faire sans une mobilisation de l’ensemble des acteurs sur tous les territoires : citoyens, collectivités, entreprises, associations, administrations, acteurs de la recherche et du développement. La mobilisation de tous est aujourd’hui le principal défi pour mener à bien la transition vers une économie circulaire.

N comme numérique

Le numérique constitue une opportunité pour la transition vers une économie circulaire, en permettant notamment la mise en réseau, l’accès à l’information et à la donnée pour le citoyen, l’aide à la décision et la production de nouveaux services.

O comme OBjectif

L’objectif de l’économie circulaire est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets.

P comme POLLUTION

Faire entrer dans une logique circulaire la production et la consommation permet de réduire notre empreinte écologique et notamment de réaliser d’importantes économies d’émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, la production d’une bouteille à partir de plastique recyclé émet 70 % de CO2 en moins que lorsqu’on la fabrique à partir de plastique vierge.


#ObjectifGouv: économiser l’émission de 8 millions de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année grâce au recyclage du plastique.


R comme recyclable

L’économie circulaire s’appuie en partie sur le recyclage des matières premières issues de déchets. Le recyclage permet de répondre au double enjeu climatique et environnemental. Dans un contexte de croissance de la demande en matières premières au niveau mondial et de tension sur les ressources minérales, il est essentiel que les produits mis sur le marché incorporent notamment plus de matériaux recyclés.

L’économie circulaire valorise une société de l’usage : on allonge la durée de vie d’un produit au lieu d’acheter. En somme, le consommateur a recours à la réparation, au réemploi, à la réutilisation.

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#ObjectifGouv : simplifier le geste de tri pour les citoyens et harmoniser la couleur des contenants dans toute la France.


S comme société

La transition vers une économie circulaire est un véritable projet de société dont l’objectif est de sortir de la société du jetable. Elle invite à faire évoluer nos pratiques de vie, à inventer de nouveaux modes de production et de consommation plus durables, en privilégiant l’usage à la propriété. Ce modèle économique est une source d’innovation sociale et d’opportunité d’emplois pour les plus fragiles.


#ObjectifGouv : informer, éduquer et former tous les acteurs à l’économie circulaire.


T comme Transition ou trophées

La transition vers l’économie circulaire nécessite de progresser dans plusieurs domaines : l’approvisionnement durable, l’éco-conception, l’écologie industrielle et territoriale, l’économie de la fonctionnalité, la consommation responsable, l’allongement de la durée d’usage des produits, l’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Institut national de l’économie circulaire organisent les Trophées de l’économie circulaire. Ce concours distingue les initiatives ou actions exemplaires en matière d’économie circulaire initiées en France depuis au moins un an. Ces trophées permettent de promouvoir les structures pilotes de la transition.


#ObjectifGouv : tendre vers 100 % de plastiques recyclés en 2025.


U comme usage

L’économie circulaire valorise une société de l’usage (et non de l’achat) et s’appuie sur l’allongement de la durée des produits. Autrement dit, le consommateur a recours à la réparation, au réemploi et à la réutilisation (vente, don ou achat d’occasion).


#ObjectifGouv : agir contre la publicité qui incite au renouvellement prématuré des produits et au gaspillage des ressources.


V comme valorisation

La boucle de l’économie circulaire n’est bouclée que si les produits en fin de vie sont correctement triés et recyclés pour être réincorporés dans de nouveaux produits tout en assurant leur performance et leur innocuité. L’économie circulaire s’appuie ainsi sur la valorisation des déchets au lieu de l’élimination.


#ObjectifGouv : adapter la fiscalité pour rendre la valorisation des déchets moins chère que leur élimination.




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