Paysage fracturé | Beaux Arts



Un paysage aux accents méditerranéens se dévoile au fur et à mesure que la caméra avance. Cactus et oliviers sur fond de ciel bleu donnent l’image d’un territoire en paix, bercé par le chant des oiseaux. Ce trompe l’œil s’avère être une peinture s’étalant le long d’un mur de béton… qui sépare Israël de la Palestine. Cette ligne d’Armistice érigée en 1949 en guise de frontière divise brutalement le paysage en deux.

Tourné en 2005 par Laurent Mareschal, ancien étudiant du Fresnoy né en 1975, Ligne verte offre une pause symbolique dans le conflit israélo-palestinien. Au milieu du film, le paysage peint est soudain traversé de fissures s’infiltrant dans le mur et brisant les morceaux de béton. Fracassante intrusion de la nature dans cette construction de la main de l’Homme. Les images de synthèse se mêlent au paysage filmé et à la peinture.

Sans jamais savoir de quel côté du mur se trouve la caméra, oscillant entre réalité et fiction, la perte de repères est totale. Un élan d’espoir et de liberté saisit le spectateur tandis que les fissures laissent place à la végétation, malheureusement vite rattrapé par l’image du reste du mur qui sillonne le paysage… à perte de vue.

Ligne verte, Laurent Mareschal, 2005, 5 minutes.

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