Paul Signac, inlassable collectionneur de couleurs


« Mais il parlait surtout des autres, de ceux qu’il admirait, de Jongkind, de Seurat et de Cross aussi bien que de Stendhal et de Fénéon. Il me montra le beau paysage de Cézanne, acheté autrefois chez le père Tanguy, des dessins de Degas, des reproductions de toiles de Turner. Il évoqua les heures passées avec Van Gogh à Arles, et il m’encouragea à revenir », se souvient John Rewald, pionnier de l’histoire de l’impressionnisme et du postimpressionnisme. La rencontre a eu lieu en 1933. Paul Signac avait 70 ans. À son habitude, il a parlé avec chaleur du néoimpressionnisme en montrant les « toiles amies » accrochées aux murs de son appartement de la rue de l’Abbaye, à Saint- Germain-des-Prés. Une collection qui, mieux encore qu’une longue conversation, disait les convictions du maître des lieux.

Essentiellement répartie entre ses deux appartements parisiens et la villa La Hune à Saint-Tropez, la collection Signac comptait alors plus de quatre cents œuvres, peintures, dessins, gravures et céramiques réunis. La villa du Midi et l’appartement parisien du Castel Béranger – un immeuble dessiné par l’architecte Paul Guimard – ont gardé l’ensemble de leurs décors, tels que l’artiste les avait laissés en quittant sa femme en 1912. Depuis 1919, il occupait avec Jeanne Selmersheim-Desgrange un nouvel appartement, dont les murs ont été à leur tour tapissés d’œuvres d’art.

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